Le Forum Tunisien des Droits Économique et Sociaux (FTDS) par la voix de son membre Massaoud Romdhani s’est dit surpris par la décision du président de la République, Beji Caied Essebssi, de prolonger de deux mois l’état d’urgence décrété après l’attaque terroriste du 26 juin contre un hôtel touristique de Sousse qui a fait 38 morts.
« La situation actuelle est certes difficile surtout avec la prolifération des actes terroristes, mais la décision de prolonger l’état d’urgence nous a inquiété », a déclaré le membre du comité directeur du Forum
Dans une déclaration à Africanmanager, il n’a pas manqué d’exprimer ses craintes par rapport à cette décision. « En absence d’un tribunal constitutionnel, on craint que le pouvoir exécutif recourt à ce genre de décisions sous prétexte d’une guerre acharnée contre le terrorisme pour réprimer les mouvements sociaux, ce qui conduit qu’à confisquer l’élan des libertés», a dit notre interlocuteur affirmant que la prolongation de l’état d’urgence a donné lieu à moult critiques non seulement auprès du Forum, mais aussi auprès de l’ensemble des organisations activistes.
« La situation est préoccupante surtout que la prolongation de deux mois de l’état d’urgence vient à un moment critique. On s’attend à l’explosion d’agitations sociales à partir des mois prochains, si le gouvernement n’arrive pas à prendre les bonnes décisions et c’est grave», a encore avancé Massaoud Romdhani.
Cette mise en garde a été lancée à maintes reprises par le FTDS qui a prévu une hausse remarquable des mouvements de protestation notamment dans les régions intérieures et ce, à partir du mois de septembre et octobre prochains. Pis, ces mouvements ne seront pas d’ordres sociaux et seront observés essentiellement par les chômeurs, les ouvriers de chantiers et les habitants de régions défavorisées.
