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Tunisie : Le gouvernement donne un coup d’accélérateur à la cession des biens confisqués

C’est désormais officiel ! L’offre du consortium Parenin/Poulina vient d’être déclarée adjudicataire provisoire de l’appel d’offres régissant l’opération de cession du bloc d’actions représentant 60% du capital de la société Ennakl automobiles. Une commission d’ouverture et de dépouillement des offres s’est réunie, le 16 novembre 2012, au ministère des Finances. Trois investisseurs potentiels parmi 5 dossiers de manifestation d’intérêt reçus par la commission de pré-qualification, ont participé à cette phase d’offre financière, mais seulement, Parenin/Poulina l’a emporté. Ce consortium a présenté une offre financière de 231,300 dinars, soit 12,850 par action. Il s’agit du prix le plus élevé par rapport à ceux avancés par les deux autres candidats, à savoir HBG Holding (143,100 dinars/7,950 par action) et Momentum (218,000 dinars/12,111 par action).

Lors d’une conférence de presse qui a eu lieu, samedi 17 novembre 2012, au siège du ministère des Finances, Slim Besbes, ministre des Finances par intérim a fait savoir que les revenus de la confiscation demandent beaucoup d’efforts et une meilleure gestion, vu leur contribution au développement économique du pays et la préservation des droits des ouvriers et des contractuels. Il s’agit également d’atteindre l’objectif du gouvernement visant l’intégration de 1200 millions de dinars des revenus de cession des biens confisqués dans le budget de l’Etat pour l’année 2012. Un objectif qui semble hors de portée, d’autant que seulement un mois et quelques jours, nous séparent de l’année 2013. Toutefois, le ministre reste optimiste à cet égard, voulant dire qu’il reste encore des revenus qui vont entrer grâce à la confiscation de plusieurs autres biens appartenant à la famille de Ben Ali et ses clans. Sur les montants cumulés, à ce jour, des 1200 MD visés, Slim Besbes n’a pas souhaité répondre et il s’est contenté de dire aux journalistes : « Vous pouvez faire le calcul ». A rappeler dans ce cadre que le gouvernement s’est engagé déjà à lancer, avant la fin de l’année en cours, les procédures de cession de 99% de City Cars (concessionnaire de Kia), de 13% de la Banque de Tunisie, de 37% de Carthage Cement, de 100% de l’International School of Carthage ainsi que du Palais de Sidi Bousaid dont les appels d’offres ont été déjà lancés, selon le ministre.

D’ores et déjà, les biens confisqués du clan Ben Ali-Trabelsi seront exposés à la vente, au début du mois du décembre de l’année en cours. La date exacte de la tenue de ce salon n’est pas encore clairement identifiée. L’événement se déroulera au casino de Cléopâtre, à l’hôtel Occidental.

Selon le ministre, le salon qui s’étalera sur environ deux mois, est accessible pour seulement 500 visiteurs par jour, et ce suivant une tarification bien déterminée. L’accès se fera sur présentation de tickets qui seront réservés de façon électronique, mais d’une manière sélective.

Revenant sur l’ouverture des offres financières d’Ennakl, le ministre des Finances par intérim a indiqué que cette opération a été réussie sur tous les plans. « On a essayé de fournir les meilleures conditions afin de permettre une meilleure entente entre le nouveau partenaire et les autres collaborateurs et associés. « L’objectif est de garantir la continuité de l’entreprise pour le compte de l’intérêt général », a-t-il ajouté.

 

Le ministre a fait savoir aussi que la cession de la part de l’Etat dans Ennakl est un exemple de la transparence du gouvernement en matière de gestion des biens confisqués. « Notre objectif via la confiscation, est de comptabiliser les revenus au profit de l’intérêt général, mais avec plus de rendement et de professionnalisme », a-t-il précisé.

Slim Besbes a indiqué également que le ministère des Finances a associé la partie syndicale (cadres et agents) à l’opération de cession de la part de l’Etat dans Ennakl. « On a voulu que les ouvriers et les cadres de la société Ennakl soient une partie essentielle dans cette opération de vente et sachent qui est le nouveau partenaire », a-t-il expliqué.

Au sujet de la cession de « Dar Assabah », le ministre a précisé que la vente est possible, mais ce n’est pas une question de l’heure. « L’opération de vente est possible avec le temps mais il faut s’assurer préalablement la continuité de cette entreprise », a-t-il indiqué.

Pas d’acheteurs pour Tunisiana

Evoquant le sujet de la vente des parts de l’Etat dans Tunisiana par Africanmanager, le ministre a déclaré que le processus d’appel à la concurrence pour cet opérateur a suivi le même calendrier appliqué à celui d’Ennakl, mais cela n’a pas abouti à de bons résultats. En effet, peu étaient les investisseurs qui ont manifesté leur intérêt à l’appel d’offres international pour l’achat de la participation de l’Etat dans la société Tunisiana (25%), lancé depuis le 27 juillet 2012.

Selim Besbes, a confirmé, toujours à Africanmanager, que seulement 8 investisseurs ont manifesté leur intérêt pour l’achat de la part de l’Etat dans Tunisiana, «mais les derniers événements notamment ceux de l’attaque de l’Ambassade américaine à Tunis ont empêché plusieurs fonds d’investissements étrangers à investir en Tunisie », a indiqué le ministre qui a même laissé entendre d’éventuelles instructions de l’Administration américaine dans ce sens. «Suite à l’attaque de l’Ambassade américaine à Tunis, les Etats-Unis ont décidé d’arrêter leurs investissements en Tunisie ».

Selon le ministre, la décision d’arrêter les investissements en Tunisie à été derrière le recul de deux investisseurs américains à acheter la part de l’Etat dans Tunisiana.

Khadija Taboubi

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