AccueilLa UNETunisie : Les grévistes commenceraient-ils à s’essouffler ?

Tunisie : Les grévistes commenceraient-ils à s’essouffler ?

Selon les statistiques officielles publiées par le ministère des Affaires sociales, le nombre des journées de travail perdues suite à des grèves et des sit-in a baissé de 19% durant les trois premiers trimestres de l’année en cours, soit 164 mille 674 journées, en 2012, contre 181 mille 533 journées de travail perdues, en 2011.

D’après la même source, la situation sociale dans le pays s’est caractérisée jusqu’à septembre dernier par une réduction de 8% du nombre des grèves, comparé à la même période de l’année dernière. Durant les trois premiers trimestres de 2012, on a enregistré 391 grèves contre 426 grèves pour la même période l’année dernière.

Le nombre des entreprises concernées par ces débrayages a diminué de 6% passant de 265 à 249 entreprises tout autant que le nombre des grévistes qui a aussi diminué de 19%. Jusqu’à septembre 20121, on compte 70% de grèves légales, soit 212 grèves parmi les 391 préavis de grève décrétés.

 

Durant les neuf premiers mois de 2012, ce sont les secteurs des services et de la sous-traitance qui ont enregistré le plus grand nombre de grèves 22%. Ces secteurs sont suivis par les industries métallurgiques et mécaniques 15% et le textile et habillement 14%.

Au niveau des régions, le gouvernorat de Sfax a enregistré le plus grand nombre de grèves avec 90 grèves soit 23%.Il est suivi par le gouvernorat de Ben Arous 15% et les gouvernorats de Médenine et Nabeul 7%.

En ce qui concerne les sit-in, environ 19 sit-in ont été enregistrés dans les entreprises privées contre 27 sit-in, durant la même période de l’année, soit une réduction de 30%.

 

Ce léger reflux des mouvements sociaux intervient alors que grèves et protestations s’enchaînent, enflammant la conjoncture tunisienne. Cette onde de choc fait trembler les marchés et les entreprises. Les pertes essuyées sont chiffrées à des milliards. Un coup dur asséné à une économie qui demeure trébuchante.

En Tunisie, le calme est conditionné par la réalisation des revendications et les tentatives de restreindre le droit à observer des grèves sont légion. Entre temps, mettant le bâton dans les roues de la production, les investissements s’enfuient.

C’est le temps donc de cesser ce genre d’actions « injustifiables » qui nuiront sans doute encore plus l’image de la Tunisie. Un défi de grande taille qui nécessite l’implication de tous les intervenants pour maintenir la relance et assurer l’investissement. Il ne faut pas offrir l’occasion à ceux qui ne cherchent que leur intérêt au détriment de l’image du pays.

Nadia Ben Tamansourt

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