L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a tenu mardi un rassemblement devant le palais de justice de Tunis en signe de protestation contre l’adoption du projet de loi relatif au Conseil supérieur de la magistrature (CSM), voté au milieu d’un « silence suspect ».
A cette occasion, les juges se scotchés la bouche pendant un quart d’heure avant d’entonner l’hymne national.
La présidente de l’AMT, Raoudha Karafi, a déclaré que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) est dans son droit de voter un texte à l’unanimité mais elle n’y est pas quand elle se garde de fournir aux Tunisiens des explications sur les raisons de dépouiller le CSM de ses prérogatives les limitant aux promotions et au mouvement des juges, y voyant un retour à la dictature et à l’asservissement de la magistrature, en imputant la responsabilité aux deux pouvoirs, législatif et exécutif .