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Tunisie : Les PME, un gisement de croissance et d’emplois sous réserve de financement adéquat

La Tunisie aurait besoin de créer un grand nombre d’emplois pour maintenir le taux de chômage estimé à 17,6% et qui devrait augmenter considérablement dans le futur. Les parties concernées donnent une estimation du nombre d’emplois créés par les PME autour de 16 mille y compris ceux provenant des entreprises totalement exportatrices.

A l’évidence, c’est un chiffre qui reste désormais très limité comparé à la recrudescence du nombre des chômeurs. Pour remédier à cette situation, le gouvernement aura besoin de s’appuyer sur les PME, considérés comme un gisement à forte croissance.

Le financement demeure un souci majeur de la majorité des entrepreneurs pour créer ces PME malgré une panoplie des mesures et d’incitations mises en place par le gouvernement depuis des années.

Deux solutions semblent nécessaires pour combler ces lacunes. Il faut mettre en place dans un premier temps, un plan national adéquat pour promouvoir l’entreprenariat. Un plan qui sera basé sur des réformes du système financier, mais aussi une révision des structures d’appui. Egalement, l’Etat doit s’engager dans les grands projets économiques, qui seront capables de générer plus de 8 mille emplois.

Actuellement, une étude menée par l’ONUDI vise à identifier les contraintes confrontées par les jeunes tunisiens et trouver les solutions susceptibles de dépasser les obstacles tout en réussissant à mettre en place un fonds qui sera chargé de soutenir les promoteurs en les aidant à mettre en œuvre leurs propres projets.

C’est dans ce contexte qu’une table ronde a été organisée, ce mercredi 14 novembre, autour du thème : « Etat des lieux des services financiers existants et facilitations d’accès aux jeunes promoteurs »

Alaya Bettaieb, secrétaire d’Etat auprès du Ministère de l’investissement et de la coopération internationale, Monica Carco, représente de l’Onudi, Khalil Ammar, Président Directeur Général de la BFPME et Ibrahim Anane, expert et autres acteurs ont pris part à cet événement.

Lors de son intervention, Alaya Bettaieb a rappelé que la Tunisie a passé d’une révolution à une étape transitoire qui a pénalisé la création d’emplois. Cependant, les opérateurs devront expliquer certains points : « Il ne faut pas nier que la Tunisie dispose d’un fort potentiel et d’un système de financement qui a fortement évolué », a-t-il indiqué affirmant que « des réalisations acquises comme le Foprodi sont des exemples pour de nombreux pays pour encourager les jeunes à créer leurs propres projets ».

Cependant, l’accès au financement est lié à la nature du projet, au projet lui-même, au professionnalisme de l’équipe, à la politique du fonds et à la conjoncture que connaît le monde y compris la Tunisie. « Les banques sont devenues plus prudentes surtout avec la dégradation de notation et deviennent plus sélectives », a-t-il fait remarquer.

Selon lui, « la création des projets n’est pas l’affaire des banques. C’est l’affaire de l’Etat et des investisseurs »

De son côté, Monica Carco a fait observer qu’«avec un bon accompagnement et un bon encadrement, on pourra investir dans les jeunes »

Un avis partagé par Ibrahim Anane, qui a fait savoir que « le financement n’a jamais posé un problème pour la Tunisie » estimant nécessaire de se concentrer sur l’instauration de la culture de l’entreprenariat. « Il faut commencer par les programmes d’enseignement dont la majorité n’accorde pas une grande importance pour la question du financement »

D’après Anane, il est le temps de se pencher sur les projets de recherche dans les universités en s’appuyant sur un partenariat plus dense avec l’Europe

Solutions…

Pour Khalil Ammar, Président Directeur Général de la BFPME, le souci majeur est l’échec des parties intervenantes à capter des entrepreneurs ayant une grande chance d’entreprendre. Pis encore, l’inefficience du diapositif de création d’entreprises demeure une raison majeure qui a freiné la stimulation d’un bon nombre des jeunes promoteurs.

Pour atténuer ces obstacles, le responsable a insisté sur l’importance d’améliorer ledit dispositif tout en révisant le programme national de l’essaimage, considéré comme un outil fort pour attirer les jeunes.

Et d’ajouter : « il faut offrir d’autres outils d’encouragements. Je pense qu’il est temps de réviser les congés de création d’entreprises », a suggéré Khalil avant de souligner que « un cadre devrait avoir le temps nécessaire pour qu’il arrive à créer son projet, alors que le délai de 2ans est insuffisant pour le concrétiser. Ce délai devrait être révisé pour être porté à 5 ans ».

Le développement de la franchise sera une opportunité pour la promotion de l’entreprenariat. D’après lui, à travers la franchise, on peut faire du volume et attirer des gens ayant moins d’expérience.

Wiem Thebti

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