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Tunisie-Livre Noir : Le torchon brûle entre Moncef Marzouki, Sami Remadi et Néji Mhiri !

Le Livre noir de la présidence de la République ne cesse de susciter polémique sur polémique en Tunisie. Des journalistes, des hommes d’affaires, des acteurs et maintes personnalisés se trouvent aujourd’hui au banc des accusés sous l’allégation d’avoir soutenu le régime de Ben Ali alors même que bon nombre d’entre eux étaient soumis à de fortes pressions. La liste des personnes dont les noms sont cités dans le livre de Moncef Marzouki fait le buzz sur les réseaux sociaux. Y figurent quelques noms tels que Moncef Barcous, Moncef Khmekhem, Khaled Kobbi, Hamadi Bousbia, Hamadi Ben Sedrine, Adel Bousarsar, Ali Slama, Jalel Bouricha, Néji Mhiri, MohamedDriss, Nourredine Ben Ayed Emna Mnif…

Le président de l’Association Tunisienne pour la Transparence Financière, Sami Remadi s’est exprimé, ce mardi, 10 décembre 2013, sur sa page facebook en ces termes : « Des extraits du livre Noir de la présidence du gouvernement appellent de ma part une question : Pouvez-vous vous expliquer sur les 150 mille dinars reçus d’un homme d’affaires ayant financé votre campagne électorale et sur sa fille qui a officié comme conseillère alors que son âge de dépassait pas 23 ans ? Interrogé par Africanmanager, Sami Remadi a confirmé ce qu’il a écrit sur sa page en apostrophant l’auteur du livre noir : « Pouvez-vous vous expliquer encore sur la voiture (Fiat Punto) que vous a prêtée cet homme d’affaires et que vous avez utilisée tout au long de votre campagne électorale ? ».

Qui est Naceur Chakroun ? Et sa fille ?

Or, selon nos propres sources, Naceur Chakroun, est un milliardaire tunisien qui a soutenu Moncef Marzouki, durant sa campagne électorale. Sa fille qui répond au nom de Mariem était également dans la cellule de communication du parti du CPR avant de rejoindre, en janvier 2012, Moncef Marzouki au palais de Carthage en tant que chargée de «suivre les affaires politiques» auprès de la Présidence. Elle a démissionnée sitôt l’information de sa nomination parvenue à la presse.

Sami Remadi a appelé le procureur de la République à ordonner la saisie des archives suite à la publication par la présidence de la République du Livre Noir qui a déclenché une grande polémique. L’utilisation des archives telle qu’elle a été faite par la présidence de la République est une atteinte à la paix sociale, selon ses dires.

En revanche, il a précisé qu’à travers cet appel, il n’entend pas défendre les personnes dont les noms sont cités dans ce livre, invoquant plutôt l’intérêt général du pays. « Je ne défends pas les personnes citées dans le livre, mais il faut que cela s’arrête », a-t-il dit.

« Vengeance contre les journalistes »

Par ailleurs, selon une source proche de la présidence de la République, Moncef Marzouki compte publier, prochainement, un autre livre semblable au « Livre Noir ». Dans le collimateur de cet ouvrage, toujours des journalistes, des hommes d’affaires et maintes personnalités.

Concernant les noms des journalistes cités dans le livre Noir, Sami Remadi a déclaré qu’il y voit un acte de vengeance visant la presse ,secteur mis au rebut et marginalisé sous Ben Ali, au mieux soumis à des pressions : « j’aurais aimé que ces personnes fussent soutenues à travers le renforcement du système d’information », a-t-il dit. Il a appelé à réviser tout le statut des journalistes, définir les prérogatives, doter la HAICA des conditions matérielles et morales lui permettant de mettre en œuvre sa politique et sa vision.

Néji Mhri sort de son silence !

Interrogé par Africanmanager, l’homme d’affaires Néji Mhiri, propriétaire du groupe Meublatex et de la chaîne touristique El Mouradi, a dénoncé le fait de diffamer et de salir l’image des hommes d’affaires alors qu’ils n’ont laissé passer aucune occasion pour aider et contribuer à leur échelle au développement du pays, soulignant que les responsables en place ont toujours sollicité les hommes d’affaires : « Nous avons contribué au développement et à la construction du pays depuis l’ère Bourguiba et dès lors que nous étions en état d’aider le pays et de participer à son édification. Nous l’avons fait indépendamment des personnes au pouvoir. La seule considération qui nous guidait était l’intérêt général et le bénéfice qui en rejaillissait sur les citoyens », a-t-il déclaré.

Néji Mhri, épinglé par le Livre noir, pour avoir mis à la disposition des campagnes électorales de Ben Ali des chambres de ses hôtels, n’a pas caché sa colère : « Que pensez-vous ? Que les gens puissent dormir et discuter, dans la rue ! Sur la plage ! Ou dans les forêts ! On a fait cela dans le but de construire et on n’a rien détruit », a-t-il dit. Et de préciser : « Où est le mal si les hôteliers ont entrepris d’aider à la tenue de ces réunions ! ».

« Nous n’avons pas l’habitude de nous arrêter au beau milieu du chemin »

« Loin de moi l’idée de prendre mes distance ou de me rapprocher de ceux qui détiennent le pouvoir, et ce pour la bonne et simple raison que je suis fier de ma personne et de mon éducation. Je suis issu d’une famille croyante musulmane et pratiquante. Je trouve bizarre qu’une partie qui a veillé à la construction du pays, soit inondée de qualificatifs insultants et dégradants ».

Et d’ajouter : « On aimerait bien savoir depuis quand Marzouki est capable de juger les personnes et surtout les hommes d’affaires qui ont aidé la Tunisie et qui sont plus utiles que lui ? En tout cas, l’avenir apportera beaucoup plus de clarté sur ce qu’a été fait. Et nous n’avons pas l’habitude de nous arrêter au beau milieu du chemin à cause de points de vue désordonnés et incohérents ».

Khadija Taboubi

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