Près de deux mois après son élection, les défis auxquels fait face le nouveau président tunisien, Moncef Marzouki sont redoutables. Plus d’un an après la révolution, la sécurité, du pays, les problèmes sociaux et surtout économiques sont immenses.
Dans une interview avec Euronews, Le chef de l’Etat tunisien réclame de la patience.
« Les gens doivent comprendre que le gouvernement n’est en fonctions que depuis deux mois. Il a besoin de deux ou trois ans pour jeter les bases solides du renouveau économique du pays. Le gouvernement est en train de jeter les fondements des réformes fondamentales dont nous verrons les résultats au moins dans cinq ans. C’est ce que les gens sont appelés à comprendre », a-t-i l dit.
Les Tunisiens ont célébré, le mois dernier, le premier anniversaire de la révolution, mais ailleurs, les batailles du « printemps arabe » font encore rage, notamment en Syrie. Le week-end dernier, la Tunisie est devenue le seul pays arabe à annoncer son intention d’expulser l’ambassadeur syrien et d’arrêter de reconnaître le régime de Damas.
« Nous sommes le premier pays à réussir avec une révolution, nous sommes considérés comme un modèle, » a ajouté Marzouki . « Nous avons notre fierté nationale, mais nous avons aussi le devoir d’aider ce peuple. Comment pouvons-nous l’aider? Nous sommes contre l’intervention militaire, donc, au moins symboliquement, nous refusons d’accepter que le drapeau du régime Baath soit hissé dans notre pays. Nous avons donc pris cette décision « , a-t-il conclu.