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Tunisie: On ne se bouscule pas au portillon de

La 4éme édition du salon de la franchise « Med-Franchise 2013 » a ouvert mercredi, ses portes au siège de l’Utica et se poursuivra jusqu’au 1er mars prochain. Une nouvelle occasion qui s’offre aux hommes d’affaires, aux acteurs institutionnels et aux professionnels du domaine du commerce, de l’Industrie et de l’artisanat pour s’informer des nouveautés du secteur de la franchise en Tunisie et nouer, entre autres, des relations d’affaires et des partenariats. 40 exposants tunisiens et étrangers ont choisi d’exposer en marge de ce salon à l’effet d’intégrer la franchise dans leur stratégie de développement ainsi que dans leur approche de création de projets. Malgré le nombre réduit des exposants, on note la participation des marques internationales comme Pano Boutique, Allo KooL-Cleaning, Tutor Doctor et Ac Franchise. Parmi les marques tunisiennes, on notera celle de la BTS, de la BFPME, de Global Net, de Wintech Tunisie, de SMB, de Junior, d’Aramys Diffusion, de VIP franchising, « femme en forme », des pâtisseries Masmoudi, de Materna et d’El Mazraa.

Toutefois, en parcourant les stands du salon, on peut remarquer que rien n’a changé par rapport aux précédentes éditions : mêmes exposants, même enseignes. Le nombre des visiteurs demeure aussi limité.

Le risque de faillite est seulement de 10%

Hamadi Jebali, Chef du gouvernement sortant, a affirmé que la franchise a plusieurs avantages dont principalement celui de booster la croissance et le développement du pays, et soutenir le partenariat entre les acteurs nationaux et les franchiseurs étrangers. En effet, selon lui, la franchise offre la possibilité aux marques nationales de pénétrer de nouveaux marchés, accroître leur volume d’investissement et créer, par conséquent, des emplois.

Il a fait savoir, en outre, que la franchise peut être libéralisée sur tous les secteurs et que ce concept pourra accroître la rentabilité de tous les secteurs dont principalement ceux de la restauration, l’hôtellerie, et le textile et habillement. Selon lui, le risque de la faillite dans les projets dans le cadre de la franchise est très minime par rapport aux autres projets.

Hamadi Jebali a révélé que certaines études ont montré que 80% des petites entreprises enregistrent des faillites, durant les deux premières années de leur démarrage, tandis que seulement 10% des entreprises qui s’activent dans le cadre de la franchise sont touchées par la faillite. Et d’ajouter que la période pour la création des projets dans le cadre de la franchise est d’environ 7 mois, tandis que cela peut prendre entre 2 et 5 ans pour les autres projets, hors franchise.

Libéralisation totale des secteurs éligibles à la franchise

Le président de la chambre du commerce et de l’industrie de Tunis (CCIT), l’organisatrice de cet événement a plaidé, pour sa part, pour l’adoption du concept de la franchise et son intégration dans la sphère économique nationale dans l’objectif afin de contribuer à la création de projets en franchise locale et à l’international dans divers domaines. Il s’agit également, selon lui, de propager la culture de la franchise auprès des jeunes diplômés du supérieur et des promoteurs de nouveaux projets afin qu’ils adhérent en toute confiance à ce concept.

Il a appelé à suivre de très près la réussite de ce concept dans certains pays développés à l’instar des Etats Unis où la moitié du commerce en détail se fait à travers la franchise. La France compte actuellement quelque 1234 réseaux de franchise, représentant 50 129 points de vente et générant près de 48 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

C’est ainsi qu’il a recommandé de mettre en place un cadre législatif propice afin d’assurer une certaine marge de liberté d’entreprendre, d’où la nécessité d’une révision de la loi réagissant la franchise en Tunisie par la libéralisation totale des secteurs éligibles à la franchise qui sont actuellement au nombre de 26.

Une opportunité pour nos jeunes diplômés

Wided Bouchamaoui, présidente de l’Utica a souligné, quant à elle, que la franchise constitue un mode de partenariat et un des moyens pouvant contribuer pleinement à la réalisation de nos objectifs de croissance et de création d’emplois. une initiative importante pour aider à la mise en place d’un nouveau modèle de développement régional équitable, notamment en matière de création d’entreprises et d’emplois dans les régions, et aussi un moyen important pour moderniser le commerce tunisien et améliorer les circuits de distribution, de par son rôle dans la promotion des exportations et la création de nouveaux réseaux à l’étranger.

Elle a fait remarquer, en outre, que beaucoup d’enseignes tunisiennes ont réussi une expansion significative sur le territoire tunisien et ont réussi à s’internationaliser dans cette logique de croissance. C’est ainsi que la franchise doit être considérée, selon elle, comme une opportunité pour nos jeunes diplômés afin de créer de bonnes affaires avec un savoir- faire déjà confirmé et acquis.

Des intentions d’investissement

Béchir Zaafouri, ministre du Commerce et de l’Artisanat a déclaré, de son côté, qu’au niveau des services libéralisés, le département n’a pas enregistré de développement sensible dans les réseaux travaillant en franchise.

Il a appelé les entreprises nationales à adopter davantage le concept de la franchise sur le marché intérieur ainsi que sur les marchés étrangers, en tirant profit des encouragements mis en place et des réussites de certaines marques nationales dans ce domaine à l’instar d’ « El Mazraa » et des pâtisseries « Masmoudi ».

Il a précisé, en outre, que certaines intentions d’investissement ont été enregistrées dans les secteurs soumis à autorisation notamment dans le secteur de l’alimentation.

Khadija Taboubi

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