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Tunisie : « Pas de croissance sans innovation, ni d’innovation sans risque »

Les journées nationales de l’entrepreneuriat et de l’innovation ont été  organisées, mardi, à Tunis, par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation, en collaboration avec l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, la Banque de financement des petites et moyennes entreprises et l’Association allemande «Friedriech Naumann».

Wided  Bouchamaoui, présidente de l’organisation patronale, a précisé que « L’entrepreneuriat, contrairement à certaines idées reçues, n’est pas uniquement l’apanage des communautés et des milieux d’affaires. C’est un concept à dimensions multiples où des interférences économiques, sociales et culturelles se croisent pour faire de l’esprit d’entreprise un comportement, une ambition, et un mode de vie. On ne naît pas créateurs d’entreprises, mais on le devient par l’apprentissage de l’esprit d’initiative, de goût et l’audace, et de la prise de risque ».

Elle a ajouté que « la création d’entreprise est un processus complexe et une chaîne à plusieurs maillons .Sa réussite est tributaire du degré d’engagement et du niveau d’accompagnement que la démarche exige ».

« Les intervenants sont certes parfois nombreux à différentes étapes de la vie de l’entreprise, mais les banques, les SICAR, et les fonds d’investissement restent les partenaires de premier plan particulièrement au cours  des premières années de lancement et de réalisation des projets », a-t-elle affirmée.

Lors de son intervention, le représentant de la Commission  Européenne a affirmé que  « Nous nous réjouissons de l’organisation cet évènement. Ces jeunes promoteurs œuvreront au développement de l’entreprenariat et de l’innovation en Tunisie ».

Bien évidemment, l’objectif de ces journées  est d’inciter à la discussion sur l’apprentissage de l’entrepreneuriat,  la création de l’emploi et la compétitivité qui sont des questions brûlantes.

Egalement cette rencontre consiste à aider les participants à l’atelier à mieux comprendre les défis et chances qu’un apprentissage plus stratégique de l’entrepreneuriat peut proposer aux performances économiques et à l’emploi des pays.  

C’est dans ce contexte qu’il faut apprendre  de l’entreprenariat tout au long de la vie, en  identifiant l’esprit de l’entreprise comme une compétence de vie. Il faut  travailler sur la créativité, et  l’innovation  qui est une prise de risques, ainsi que la capacité de programmer et de gérer des projets en vue de la réalisation d’objectifs. 

La compétence est un atout pour tout le monde dans la vie de tous les jours, pour les salariés conscients du contexte dans lequel s’inscrit leur travail et en mesure de saisir les occasions qui se présentent, et elle est le ferment de l’acquisition de qualifications et de connaissances plus spécifiques dont ont besoin les chefs d’entreprise qui créent une activité sociale ou commerciale.

 

Pour sa part, Férid Tounsi, directeur général de l’API, a affirmé que le développement des  PME plaide pour un écosystème le plus favorable possible à l’entrepreneuriat. Il ne peut y avoir de croissance sans innovation, et il ne peut y avoir  d’innovation sans risque.

 

Développer les filières « innovation et entrepreneuriat » au sein des cursus universitaires et faire  de la pluridisciplinarité une priorité permettant de sensibiliser  et de former les étudiants aux enjeux de l’entrepreneuriat et de l’innovation.

Il faut également, stimuler l’investissement, notamment dans les régions défavorisées, dynamiser l’entrepreneuriat, créer de l’emploi, encourager l’innovation, accompagner le développement d’entreprises tunisiennes à l’étranger, renforcer la structure de capital d’entreprises prometteuses, notamment des PME et offrir un moyen de financement alternatif aux entreprises qui le souhaitent, a-t-il précisé.

Quant à Khalil Ammar, président directeur général de la BFPME, il a souligné que la création de la BFPME, témoigne de la volonté des autorités publiques tunisiennes de doter le système financier national d’une structure spécialisée dans le financement des entreprises.

La Tunisie est dotée  d’une holding bancaire capable de répondre au mieux aux besoins de financement de l’économie nationale et de hisser la Tunisie au rang de place financière régionale.

« Nous avons besoin de la mise en place de grandes institutions bancaires, capables de mieux répondre aux besoins de financement des entreprises et de consolider leur positionnement à l’international qui constitue une plate-forme idoine pour relever les défis de la prochaine étape ».

Il est à noter que les journées l’entrepreneuriat et de l’innovation  se poursuivront jusqu’à mercredi. Cette manifestation, est destinée aux porteurs de projets, jeunes diplômés du supérieur, chefs d’entreprises, chercheurs et inventeurs dans le domaine d’innovation , elle a pour objectif d’encourager l’initiative privée et d’inciter les PME à intégrer la composante d’innovation et développement technologique.

Nadia Ben Tamansourt

 

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