Le prochain gouvernement tunisien dirigé par le parti Ennahdha mettra l’accent sur la démocratie, les droits de l’Homme et l’économie de marché dans les changements qui seront introduits dans la constitution du pays, sans nulle référence à la religion, ont indiqué des responsables du Mouvement, cités par l’agence Reuters.
Le gouvernement, dont la composition devrait être annoncée dans les prochains jours, ne va pas introduire la charia ou à d’autres concepts islamiques pour modifier le caractère laïc de la Constitution en vigueur.
« Nous sommes contre toute tentative d’imposer un mode de vie particulier, a assuré le chef d’Ennahda , dans une déclaration à Reuters.
Des interviews avec des politiciens et des analystes ont révélé un consensus aux termes duquel la nouvelle assemblée fournira des assurances aux électeurs tunisiens, aux touristes et aux investisseurs étrangers. Tous les partis ont convenu de maintenir en l’état le premier article de l’actuelle Constitution qui stipule que la langue de Tunisie est l’arabe et sa religion est l’Islam. « Ceci est juste une description de la réalité», a déclaré Ghannouchi. « Il n’a pas d’implications juridiques.
« Il n’y aura pas d’autres références à la religion dans la Constitution. Nous voulons offrir la liberté pour tout le pays « , a déclaré le leader islamiste, qui n’assumera aucune fonction officielle dans le nouveau gouvernement. La nouvelle constitution sera prête dans un an environ.
« La loi en soi ne change pas la réalité, a souligné Ghannouchi . « Il ne devrait pas y avoir de loi pour tenter de rendre les gens plus religieux », a déclaré le leader d’Ennahdha qui s’est engagé à continuer à autoriser l’alcool et poursuivre les politiques économiques favorisant le tourisme, les investissements étrangers et l’emploi.
