AccueilLa UNETunisie : Plus de 7 milliards de dinars de créances douteuses

Tunisie : Plus de 7 milliards de dinars de créances douteuses

Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Mustapha Kamel Nabli, a affirmé que « l’indépendance de la BCT n’est pas liée à la personne de son gouverneur, mais plutôt, à l’indépendance de l’Institut d’émission dans la gestion de la politique monétaire du pays ».
Pour  lui,  cette indépendance « n’est pas une autorité individuelle ». Elle consiste, plutôt, en « la bonne gestion technique de la politique monétaire ».
Il s’agit aussi, d’après le premier responsable de la BCT, de « la possibilité donnée au parlement de demander des comptes au gouverneur de la banque centrale », pratique exercée par la plupart des démocraties du monde.
Mardi, lors de son audition par la commission des Finances, de Planification et du Développement à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC),  le gouverneur de la BCT a indiqué que l’élaboration de la politique monétaire en Tunisie est l’une des missions du Conseil d’administration de la BCT, qui regroupe des représentants du gouvernement et des universitaires spécialisés en la matière.
Le Conseil d’administration de la BCT, a-t-il expliqué, se réunit une fois par mois pour faire le suivi de la politique monétaire dans le pays et décider des réformes nécessaires en fonction de la conjoncture économique.
Chaque mois, le conseil publie un communiqué sur la situation économique et financière du pays et décide de changer ou de maintenir inchangés les taux d’intérêt.
La politique monétaire adoptée, actuellement, par la BCT est ouverte à tout changement en fonction des circonstances et de la conjoncture économique et financière dans le pays, a encore indiqué le gouverneur de la banque centrale.
Mustapha Kamel Nabli a fait remarquer, sur un autre plan, que la préservation de la stabilité des prix représente un objectif principal pour la politique monétaire de la BCT, et ce, conformément à l’article 34 de son statut de l’année 1958, qui lui accorde la prérogative de contrôler les institutions de crédit.
En réponse à la question d’un député, le gouverneur de l’institut d’émission  a démenti que la banque ait procédé, intentionnellement, à « perturber l’action du gouvernement », relevant que l’institution avait, au contraire, averti le gouvernement « à plusieurs reprises et attiré son attention, depuis mars 2012, sur les éventuelles répercussions de la crise dans la Zone Euro sur l’économie tunisienne ».
« La BCT fait des efforts pour prendre les décisions que je qualifie de « justes » dans la mesure où elles ont fait preuve d’efficacité, depuis les premiers mois de la révolution, et permis d’éviter l’effondrement de l’économie tunisienne », a-t-il lancé.
Le gouverneur de la BCT a précisé que l’Institut d’émission est déterminé à ancrer les fondements de la bonne gouvernance dans le secteur bancaire tunisien, puisqu’il a publié, en juin 2011, une circulaire en la matière.
Pour assurer cette bonne gouvernance, la BCT ne doit pas intervenir, d’après lui, dans le recrutement des premiers responsables, que ce soit des banques publiques ou privées, précisant que ceci aura pour avantage de garantir un meilleur contrôle.
Il a évoqué, par la même occasion, les créances classées, dont le montant a atteint, jusqu’à fin 2011, plus de 7 milliards de dinars, soit 13 pc de l’ensemble des crédits, indiquant que ces créances alourdissent les charges du secteur bancaire.
Interrogé sur la corruption au sein de la BCT, il a répondu qu’il s’agit de « racontars sans fondements et de fausses prétentions », exhortant les députés à présenter des preuves tangibles sur les opérations de corruption.
En ce qui concerne les transferts suspects d’argent pour le compte de Tunisair, le premier responsable de l’Institut d’émission a fait savoir que ce transporteur aérien dispose de bureaux installés dans de nombreux pays et a demandé des avances pour le paiement de certaines opérations.
Kamel  Nabli a aussi affirmé que des équipes d’inspection ont été dépêchées sur place (à Tunisair) pour élaborer des rapports de contrôle financier, relevant que dans le cas de confirmation d’infractions, le dossier sera soumis aux instances judiciaires.

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