Tunisie : Polémique autour d’une arme à feu chez Lazhar Akremi.

Intervenant,  hier, devant l’Assemblée Constituante, le ministre de l’Intérieur tunisien Ali Larayedh a interpellé Lazhar Akremi, ancien secrétaire d’Etat, avec rang de ministre au ministère de l’Intérieur, lui enjoignant de «rendre ce qu’il avait en sa possession». Certains esprits mal intentionnés  avaient cru  que l’actuel membre de Nidaa Tounes aurait en sa possession des biens détournés ou des documents appartenant au ministère de l’Intérieur. Cela, avant que n’intervienne un député pour expliquer qu’il s’agit d’une arme à feu.
Contacté par Africanmanager, Me Akremi n’a pas nié avoir en sa possession une arme à feu appartenant aux services du ministère de l’Intérieur. «Il est d’usage, que tous les ministres et directeurs généraux du ministère de l’intérieur possèdent une arme à feu, pour leur sécurité personnelle et qu’ils la gardent après avoir quitté leurs postes », nous Lazhar Akremi, en nous citant le cas d’un autre ancien responsable de l’Intérieur qui a quitté ses fonctions en gardant trois armes.
Akremi qui se sent menacé dans sa vie personnelle et la sécurité de sa famille, nous affirme avoir demandé au ministre s’il veut qu’il lui rende l’arme à feu du ministère, que lui soit donnée l’autorisation d’une arme à feu personnelle, quitte à l’acheter personnellement, en se demandant «pourquoi me réclamer  l’arme, maintenant, et me menacer de faire appel à la justice », faisant indirectement référence à ses dernières déclarations sur la préparation d’un attentat présumé à la vie de Béji Caïed Essebssi, président du parti politique Nidaa Tounes et sa convocation en justice à cet effet. Lazhar Akremi affirme aussi avoir demandé audience au ministre, depuis le 1er septembre, sans jamais avoir de réponse.