AccueilLa UNETunisie : Pourquoi le secteur de l’esthétique a mauvaise mine ?

Tunisie : Pourquoi le secteur de l’esthétique a mauvaise mine ?

Nouvellement élue en tant que présidente de la Chambre syndicale nationale de l’esthétique et qui attend encore la passation, depuis 2 avril 2012, Bouthaina Edehech Abassi, exige l’adoption d’un cahier des charges régissant l’activité de l’esthétique, considérée comme l’un des secteurs employeurs en Tunisie. Le nombre d’emplois directs s’élève à 4800 personnes pour 600 centres d’esthétique. En plus, il est considéré comme offrant un grand potentiel de développement, avec un coût d’investissement de l’ordre de 120MD.

Un secteur qui souffre, depuis des années, de l’absence d’un cahier des charges qui représente, pourtant, une excellente opportunité pour promouvoir cette profession laquelle contribue, d’une façon directe, au développement du tourisme tunisien, surtout le tourisme de santé.

Dans une déclaration à Africanmanager, Bouthaina Edehech relève que les difficultés que connaît ce secteur ne datent pas d’aujourd’hui, et ne sont, par conséquent, pas liées aux évènements qui ont secoué la Tunisie depuis le 14 janvier 2011. Elles sont le résultat d’une politique axée sur la de marginalisation. Une politique qui a suscité un réel malaise dans maints compartiments du secteur du fait de la concurrence déloyale ainsi que des intrus qui menacent le développement d’une activité assez prometteuse. « C’est un secteur porté par le savoir-faire et non plus un secteur où l’on investit sans aucune expérience. Cependant, on ne peut rien faire sans ce cahier des charges dont on espère sérieusement qu’il contribuera à organiser ce domaine» précise la présidente de la chambre syndicale avant d’ajouter : « Notre objectif fondamental est de booster davantage cette profession qui a beaucoup souffert »

Pourtant, la Chambre syndicale nationale de l’esthétique œuvre à relayer les préoccupations des professionnels à tous les niveaux. Mais la tâche n’est des plus aisées surtout avec l’indifférence du ministère de la Santé, se plaint-elle.

Pour ce faire, Bouthaina Edehech appelle ledit ministère à accorder « plus d’attention » à cette profession qui a besoin de réformes urgentes pour assurer sa compétitivité dans un environnement de plus en plus concurrentiel.

Encadrer la concurrence entre esthéticiennes

La présidente de la Chambre syndicale nationale de l’esthétique réclame ainsi une meilleure reconnaissance du métier de l’esthétique « puisque l’on a constaté une confusion totale au sujet de l’importance de cette profession ». « C’est le temps de protéger ce domaine en exigeant les cartes professionnelles. Une démarche stratégique qui vise à mettre fin aux intrus qui ont fortement nui à l’image de notre activité», ajoute-t-elle

Elle insiste également sur l’importance d’assurer un contrôle continu. Aussi, un comité sera-t-il créé pour s’en charger.

Pour le reste, Bouthaina Edehech Abassi reste confiante quant à l’avenir de la profession, qui joue un rôle fondamental dans la valorisation du tourisme de santé au titre duquel la Tunisie occupe actuellement le 2ème rang sur le continent africain, après l’Afrique du sud.

Une lourde responsabilité qui incombe aux acteurs tunisiens qui sont appelés à mettre en place une politique adéquate, ayant pour dessein de promouvoir le site tunisien, beaucoup critiqué en raison de la montée des salafistes. Ce phénomène du Salafisme inquiète encore plus les professionnels du tourisme, craignant de voir la charia envahir également leur secteur.

Wiem Thebti

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