AccueilInterviewTunisie : Quand le ministre des Affaires sociales ménage l’UGTT….

Tunisie : Quand le ministre des Affaires sociales ménage l’UGTT….

Le chômage et les salaires constituent les pôles majeurs autour desquels s’articule toute l’actualité sociale en Tunisie. Il en a été abondamment question lors de la rencontre-débat sur le Programme économique et social du gouvernement de transition organisée, vendredi, par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise.

La vedette y est , tout naturellement, revenue à  Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociales, un titulaire récurrent de ce portefeuille, qui a posé un diagnostic sans concession de la situation sociale qui croule sous le faix d’un chômage tournant réellement autour du taux de 20% et surtout d’une vague de grèves ,de sit-in et de débrayages dont les entreprises n’ont de cesse de pâtir depuis le 14 janvier.

 Mais il s’y greffe les négociations sociales et le rôle de l’UGTT dans une conjoncture sociale des plus critiques. Africanmanager a posé la question à Mohamed Ennaceur. Interview :

Vous venez de dresser un tableau un peu  sombre de la situation, notamment du chômage. Pourquoi maintenant ; vous ne risqueriez pas d’offrir à votre adversaire, l’UGTT, une arme pour vous combattre ?

D’abord, l’UGTT n’est pas un adversaire, ni pour moi, ni pour les entreprises. Elle représente une bonne partie de la population. Nous, en tant que gouvernement, nous nous plaçons entre les deux parties et nous essayons de favoriser la paix sociales à travers les négociations  sociales. Quant à la situation sociale, je ne l’ai pas dramatisée,  je n’ai fait que parler d’une réalité que tout le monde connaît. Tout cela pour dire que, aujourd’hui,  que dans les  négociations sociales,  il y a un problème de revendications sociales. Ce qui importe le plus, c’est de préparer l’avenir du pays et de l’économie. C’est surtout de redonner espoir à ceux qui n’ont plus d’espoir, donner la vision d’une Tunisie qui prend soin de l’ensemble de ses citoyens, un pays où il n’y aura pas d’exclus, où l’exclusion est  bannie. Une société qui prend en charge les droits de ses citoyens,  des citoyens qui participent à la prospérité et au développement de la société. Voilà comment je vois la citoyenneté.

Vous avez parlé de l’UGTT comme un partenaire, mais aussi comme une partie qui n’est plus sympathique….

Non, absolument pas. Il a été dit que l’UGTT est, pour les  chefs d’entreprise, un partenaire qui, parfois,  n’est pas sympathique. Pour moi, c’est un mouvement national, c’est un partenaire qui a son mot à dire, non seulement dans les négociations sociales, mais dans l’avenir de la Tunisie, un avenir qui ne pourra pas être pérenne en l’absence d’une UGTT qui participe non seulement aux négociations sociales, mais dans le projet de société de la Tunisie.

Est-ce que c’est la vocation d’une organisation qui défend le travail d’arrêter le travail là où elle va ?

Je vous ai dit et je répète que c’est un partenaire social. C’est à vous, en tant que journaliste, de dire ce que vous pensez. Moi, en tant que ministre, membre du gouvernement, je dis que l’UGTT, c’est d’abord un partenaire.

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