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Tunisie : Rafik Abdessalem accuse les journalistes d’être des nostalgiques de Ben Ali

« Certains journalistes ont la nostalgie pour  l’ancien régime. D’autres seraient très heureux de voir l’image de la Tunisie amoché », voilà la réponse dont le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem s’est fendu à la question d’une journaliste qui critiquait, certes, sur un ton ironique, les propos du ministre qui se veut très optimiste en décrivant la situation actuelle de la Tunisie, notamment après l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis. En effet, le ministre a déclaré que la Tunisie garde encore intacte son image brillante et que par rapport aux autres pays, l’image de la Tunisie demeure encore honorable, en dépit des difficultés rencontrées par le gouvernement. Bien encore, selon le ministre, la Tunisie est sur le bon chemin de la transition démocratique par rapport à d’autres pays. « La Tunisie est sur la voie du développement et tout va bien dans le meilleur des mondes. D’ailleurs, une amélioration très importante a été remarqué dans tous les secteurs », a asséné le ministre.

Rafik Abdessalem a indiqué aussi que la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a remercié le gouvernement tunisien pour ces efforts à la suite de l’assaut contre l’ambassade américaine. Selon lui, Hillary Clinton a réaffirmé aussi l’engagement de l’administration de son pays à poursuivre le soutien du processus de transition démocratique en Tunisie.

Quant à l’ambassadeur américain, il a également insisté, selon le ministre, sur la permanence des relations entre les deux pays.

Toutefois, devant la vive réaction des journalistes, le ministre s’est rétracté et a rapidement rectifié le tir en indiquant qu’il y avait vraiment un peur mais qui n’est pas dramatique ou catastrophique.

Les journalistes ont également refusé l’approche du ministère qui consiste à passer par le micro d’Aljazeera pour poser les questions, une affaire qui a fortement mécontenté les journalistes qui ont refusé, catégoriquement , cette méthode qui, selon eux, leur fait perdre beaucoup du temps et ne leur permet pas de prendre des notes vu le temps d’attente pour poser une question. « On veut comprendre. Est-ce que vous avez vendu les droits de diffusion à la chaîne d’Aljazeera. Je ne suis pas obligé de me déplacer jusqu’au micro de cette chaîne. Je vais poser ma question là où je me trouve afin que je puisse prendre des notes », s’est écrié un journaliste.

Dans un évident souci de calmer les esprits, Rafik Abdessalem a indiqué que ce micro a été mis en place pour des raisons d’organisation sans plus ».

Sur les derniers événements de l’ambassade américaine et l’incendie de l’Ecole américaine de Tunis le ministre a assuré que toutes les personnes qui ont participé à ces actes de vandalisme et de violence seront traduites en justice. Il a indiqué en outre, que ces personnes ne le seront à cause de leur appartenance religieuse ou leur idées mais plutôt pour utilisé la violence. « On est pas contre les manifestations pacifiques. Aux Tunisiens le droit de manifester, de proclamer et protester mais pas en utilisant la violence», a expliqué le ministre en ajoutant : « On n’a pas prévu que ces personnes allaient faire irruption dans les locaux de l’ambassade ».

Cependant, le ministre a fait savoir qu’une commission d’enquête vient d’être créée à l’effet d’investiguer sur les dépassements constatés lors de l’attaque de l’ambassade américaine. Selon lui, cette commission se chargera de confirmer ou d’infirmer si les forces de l’ordre ont été débordées lors de ces événements.

Toutefois, il a insisté sur le fait que le gouvernement veillera à pourchasser tous ceux qui ont fait irruption dans l’ambassade. « La violence politique est rejetée. On va appliquer la loi dans toute sa rigueur», a affirmé le ministre.

En effet, selon lui, ce qui s’est passé à l’ambassade américaine à Tunis, n’honore ni la Tunisie, ni les Tunisiens dont la Révolution a été unanimement saluée. C’est dans ce cadre que la Tunisie s’est engagée envers la diplomatie américaine à indemniser tous les dégâts et les pertes causés par ces actes de violence. La Tunisie s’engage également, conformément aux dispositions de loi internationale, à garantir la sécurité et la stabilité des personnels diplomatiques, des écoles, des entreprises et des étrangers résidents en Tunisie.

A ce propos, il a indiqué que la sécurité n’est pas seulement la responsabilité de l’Etat ou des structures policières mais aussi des organisations, des partis politiques et de la société civile.

Sur les 120 américains qui viennent de quitter la Tunisie, le ministre a indiqué qu’il s’agit d’une décision provisoire. « Les Américains vont revenir en Tunisie et reprendre leurs activités ».

Au sujet de l’arrestation du dirigeant salafiste djihadiste Abou Iyadh Tounsi, le ministre a fait savoir que les forces de l’ordre n’ont pas pu l’arrêter pour éviter une confrontation dramatique avec les salafistes.

Khadija

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