AccueilLa UNETunisie : Retour des beaux jours pour les promoteurs étrangers

Tunisie : Retour des beaux jours pour les promoteurs étrangers

Malgré l’interruption inévitable des projets de construction et des ventes immobilières au plus fort des manifestations du Printemps arabe début 2011, le marché tunisien de l’immobilier montre des signes de reprise à moyen terme. Le secteur demeure l’un des plus attractifs d’Afrique du Nord et les récents bouleversements politiques ne l’ont pas empêché d’attirer des capitaux étrangers.

– Scet gèrera l’infrastructure du Port Financier.

Les investisseurs des pays du Golfe comptent parmi les plus importants promoteurs immobiliers en Tunisie. La banque du Bahreïn Gulf Finance House, par exemple, a annoncé, début janvier, qu’elle avait lancé le processus de pré-qualification visant à sélectionner les entreprises qui prendront part au projet Tunis Financial Harbour, le Port Financier de Tunis, situé dans la banlieue nord de Raoued et qui s’étendra sur 520 ha. Une fois terminé, cet ambitieux projet comprendra 4 pôles d’activités pour les entreprises bancaires et de conseil financier, un centre d’affaires, un centre d’assurances et une nouvelle bourse financière internationale.

Le schéma directeur du projet prévoit une université spécialisée en finance ainsi que des zones résidentielles avec des villas de luxe, des centres commerciaux et un golf de 18 trous. C’est au Groupe STUDI, un bureau d’ingénieurs tunisien, que la réalisation des plans et maquettes a été confiée tandis qu’une autre entreprise locale, la SCET-TUNISIE sera chargée de la gestion de l’infrastructure du projet.

La phase de conception du projet remonte à la signature du contrat d’acquisition du terrain en décembre 2009, alors que le Président déchu Zine El Abidine Ben Ali était encore au pouvoir. Le gouvernement actuel a prévu un budget à hauteur de 33,03 millions de dollars US pour le développement nécessaire de l’infrastructure routière et ce pour toutes les routes desservant la zone.

– Sports City : Les travaux redémarreront prochainement.

Un autre projet mis en stand-by au plus fort des troubles mais qui s’apprête à redémarrer est celui de Tunis Sports City, au coût estimé de 11,89 milliards de dollars, qui sera réalisé par le Groupe Bukhatir, basé à Sharjah. Le chantier, s’étalant sur 256 ha, avait été inauguré avant la révolution et, selon le PDG de Sport Cities, Victor Shenoda, les travaux devraient reprendre très prochainement. Le projet, situé sur les berges du lac de Tunis et qui prévoit la construction d’un nouveau quartier résidentiel pouvant accueillir 30 000 habitants et doté d’un grand nombre d’équipements de loisirs, devrait être achevé en 2025.

Le marché tunisien de l’immobilier n’a rien perdu de sa force d’attraction, comme le montre, entre autres, l’annonce fin septembre 2011 du groupe d’investissement immobilier Diar Qatar, basé à Doha, de poursuivre l’exécution de son projet de complexe touristique d’un montant de 80 millions de dollars US à Tozeur, dans le sud-ouest du pays. Le projet comprend la construction d’un hôtel 5 étoiles, de villas de luxe et d’un centre commercial s’étendant sur 40 ha.

Suite au changement de gouvernement et à la fin du régime de Ben Ali, les investisseurs du Golfe ont fait part de leurs espoirs de voir la visibilité s’améliorer dans le monde des affaires, ce qui devrait entraîner, à l’avenir, une hausse des investissements. Le PDG de Bukhatir, Abderrahman Bukhatir, a déclaré à l’Agence Tunis Afrique Presse, lors d’une rencontre de partenariat et d’investissement entre le gouvernement et une délégation émiratie qui s’est tenue, en juillet 2011 à Tunis, que le « manque de transparence » du régime de Ben Ali constituait une des raisons principales de la réticence des entreprises étrangères à investir dans des projets immobiliers en Tunisie.

– Le mètre carré à 3989 DT à Tunis.

Mais tous les projets de promotion immobilière ne sont pas financés par des capitaux venus des pays du Golfe. On peut lire dans la presse tunisienne des articles sur d’anciens hommes d’affaires, contraints à l’exil par l’ancien régime, qui reviennent au pays après avoir fait fortune en France, en Italie ou en Espagne et cherchent à investir en Tunisie. De même, les investisseurs libyens cherchent à placer leurs fonds en lieu sûr, comme par exemple en Tunisie, étant donné la guerre civile qui continue de secouer la Libye.

Les retombées de l’intérêt des investisseurs étrangers commencent à se faire sentir, et on peut déjà observer leur impact sur les prix des terrains dans la capitale. Lors d’un entretien, en juin 2011, avec Le Figaro, Ouissem Hamila, directeur commercial de Swixim Tunisia, société suisse de courtage en immobilier, a déclaré que le prix au mètre carré pour des locaux commerciaux bien placés était monté l’an dernier à 3989 dollars alors qu’avant il ne dépassait pas les 3324 dollars.

Près d’un an s’est écoulé depuis la révolution qui a enfin apporté la démocratie représentative au pays et, après une brève interruption de la plupart des activités commerciales, les investisseurs étrangers voient dans l’immobilier tunisien un secteur à fort potentiel et font tout pour faire partie du peloton de tête.

Source : OBG

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