Saida Agrebi, ancienne présidente de l’Association des mères de Tunisie (AMT) a déclaré, vendredi matin, sur les ondes de Radio Express FM, qu’elle est prête à travailler avec le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, comme avec ceux qui lui succéderont à la magistrature suprême de la Tunisie.
Interrogée sur l’actuel gouvernement, elle s’est félicitée de l’instauration de la démocratie, de la liberté et du pluralisme.
D’autre part, Saida Agrebi, qui a été arrêtée, dimanche soir, à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle en France, par Interpol, à son retour du Brésil puis libérée et mise sous surveillance judiciaire, trois jours après, par une juridiction française, a affirmé qu’elle souhaite retourner en Tunisie pour peu qu’on lui garantisse dignité, liberté et sécurité et qu’elle avait envoyé, à cette fin, une lettre aux autorités concernées, depuis le 23 décembre 2011.
Par ailleurs Saida Agrebi a rendu hommage au régime de Ben Ali au cours duquel la Tunisie a connu, 23 ans durant, « stabilité, justice et développement » et regretté, en sa qualité de constitutionnelle convaincue, la dissolution du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dans un pays qui se dit démocratique, relevant en même temps qu’elle n’avait jamais essayé de contacter le Président Ben Ali depuis le 14 janvier 2011.
Elle a démenti avoir fui le pays qu’elle a quitté, pour visiter son fils malade en France, munie de documents administratifs en règle (passeport validé et visa pour l’entrée en France), précisant qu’elle habite chez son frère chirurgien aux environs de Paris et qu’elle se déplace, à travers le monde, aux frais d’une vingtaine d’organisations internationales et régionales au sein desquelles elle assume, « grâce à sa compétence », de hautes responsabilités.
Evoquant sa poursuite en justice pour « « abus de pouvoir » et « détournement de fonds », elle a indiqué qu’elle a laissé l’AMT en bonne santé avec 1,1 MDT (montant acquis à la faveur de donations d’hommes d’affaires tunisiens et de recettes d’activités culturelles) et que la plainte concerne tout juste une somme de 10 mille dinars retirés (un chèque au porteur) par son fils, le 14 janvier 2011, pour payer, en présence de témoins, le personnel de l’AMT, déplorant que le juge d’instruction refuse à son avocat Radhouane Al Aybi, de disposer d’une copie de ce dossier.