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Tunisie : « Seules les urnes pourraient nous déloger », Dixit Rached Ghannouchi

« Le gouvernement va continuer son travail et personne ne peut le déloger, sauf les urnes », c’est ce qu’a affirmé Rached Ghannouchi, lors d’une conférence de presse tenue, mardi 10 avril 2012, à Tunis. L’objectif de cette rencontre est de faire la lumière sur les événements qui ont entaché la manifestation organisée, le 9 avril dernier, et les agressions dont ont été victimes nombre de manifestants. D’après lui, les manifestations anarchiques ne pourraient déloger, pour une raison ou autre, le gouvernement. Au contraire, ceci peut que retarder son travail. Le gouvernement ce n’est pas Ennahdha, nous ne formons qu’une partie du pouvoir », a-t-il expliqué.

Selon lui, la liberté et la loi sont indissociables. La Tunisie n’est pas menacée par la dictature. Ce régime a disparu et à jamais. « Cependant, le pays peut être menacé par les manifestations anarchiques », a-t-il affirmé. C’est pourquoi la Tunisie est appelée à multiplier les efforts pour fonder une société démocratique et pluraliste qui croit à la liberté de presse et de l’expression et instaure les valeurs fondatrices de l’indépendance de la magistrature. Il a lancé un appel à « consentir davantage d’efforts pour permettre à l’Assemblée constituante d’achever ses travaux dans les meilleurs délais », a précisé Ghannouchi. La date des prochaines élections a été fixée pour le mois de mars de l’année 2013. Selon lui, la Révolution française a pris 100 ans pour que le pays se remette à pied. Mais pour la Tunisie, cela ne doit pas prendre beaucoup du temps. « Il existe plusieurs exemples de démocraties et je ne crois pas que la Tunisie soit un cas particulier », a-t-il déclaré.

Concernant les agressions commises, le 9 avril dernier, contre des manifestants venus célébrer la journée des martyrs, Rached Ghannouchi a indiqué que les manifestants n’ont pas respecté les nouvelles réglementations mises en place et qui interdisent les manifestations à l’avenue de Habib Bourguiba. Une décision qui a été prise, selon lui, suite aux événements violents survenus , lors du rassemblement du 20 mars dernier, devant le théâtre municipal de Tunis, à l’avenue Habib Bourguiba et où des Salafistes et islamistes ont agressé des artistes et hommes de théâtre.

C’est dans ce cadre que le mouvement Ennahdha a condamné l’utilisation de la violence physique et verbale qui a accompagné la manifestation, qu’elle ait commise par la police ou par les manifestants, appelant à l’ouverture d’une ouvrir une enquête sur ce qui s’est passé au cours de cette journée-là, afin d’apporter des éclaircissements à l’opinion publique. L’opération d’investir l’avenue Habib Bourguiba, selon lui, n’est qu’une tentative destinée à perturber les travaux de l’ANC qui est en phase de préparer son programme et tenir ses engagements envers le peuple. En effet, la concurrence politique peut se décliner dans une bataille idéologique étroite pouvant nuire au processus de la transition démocratique.

Concernant la présence parmi les manifestants de groupes civils infiltrés, Rached Ghannouchi a indiqué que le mouvement Ennahdha n’a aucun lien avec ces éléments.

En ce qui concerne l’avenir du pays, le leader d’Ennahdha a indiqué un début de reprise a été remarqué. , « La vision est devenue de plus en plus claire », a-t-il indiqué. L’économie tunisienne commence à enregistrer des chiffres prometteurs. Selon lui, durant les trois premiers mois de l’année en cours, les recettes touristiques ont enregistré une hausse de 50%, les investissements ont progressé de 33% et des exportations d’environ 13%.

Khadija Taboubi

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