AccueilLa UNETunisie-TIC : La communication téléphonique trop chère, selon la Banque mondiale

Tunisie-TIC : La communication téléphonique trop chère, selon la Banque mondiale

La Banque mondiale estime que, avec les réformes appropriées, la Tunisie a le potentiel de devenir un leader régional dans le secteur des TIC. L’industrie mondiale des télécommunications a connu un changement sans précédent ces dernières années. Les dernières années ont vu un changement sans précédent dans l’industrie mondiale des télécommunications. De 2005 à 2009, la Tunisie a dépassé la plupart des autres pays du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en termes de pénétration de portables dans le marché (nombre de téléphones mobiles par habitant).

Toutefois, par rapport à la pénétration moyenne de portables en Europe orientale, une région qui a mis en place une réforme plus profonde, la Tunisie a encore une certaine marge de croissance. Plus important encore, la bande passante par habitant en Europe de l’Est est 4 et 10 fois plus élevée qu’en Tunisie. Le prix de la connectivité en Tunisie est beaucoup plus élevé. En Tunisie, l’infrastructure de base nationale et internationale des télécommunications est de facto un monopole de Tunisie Télécom. En revanche, l’Europe de l’Est a une moyenne de 10 opérateurs de télécommunications internationales, tandis que la Turquie dispose de 4 et le Maroc 3. Les prestations de services de télécommunications internationales (« connexion à la dorsale») sont entièrement ouvertes à la concurrence dans tous les pays de l’UE. Le prix d’un appel international en Tunisie est trois fois plus élevé qu’en Egypte, et un multiple du prix en Europe de l’Est. La Tunisie peut tirer profit des expériences et des meilleures pratiques d’autres régions, par exemple, la CEA, qui a mis en œuvre des réformes plus profondes dans le secteur.

En Tunisie, on s’attend à ce que l’attribution d’une nouvelle licence 3G stimule le haut débit mobile. Néanmoins, d’autres actions doivent être prises. Le défi aujourd’hui est de permettre la concurrence en matière de connectivité internationale et architecturale pour atteindre la compétitivité et la croissance. La Banque mondiale estime que cela devrait aider à baisser les prix des appels internationaux jusqu’à 75% et en même temps à augmenter le volume d’appels par un facteur de quatre ou cinq. Les économies qui en résultent et qui profiteraient à la population et aux entreprises (prestations d’aide sociale à la consommation) sont estimées à environ 72 M $ par an. En somme, l’accès à Internet serait devenu plus abordable et la bande passante par habitant augmenterait, stimulant la compétitivité de la Tunisie, bénéficiant aux petites et moyennes entreprises (PME), aux grandes entreprises et à la population en général.

Les résultats de ce diagnostic doivent faire l’objet d’une table ronde qui sera organisée, cette semaine, à Tunis .Il s’agit d’ouvrir le débat sur la libéralisation des télécommunications à un plus large groupe de parties prenantes, dans le but de renforcer le soutien à la réforme. Pour assurer une bonne base factuelle de la discussion, l’équipe de la Banque mondiale va distribuer un feuillet d’information aux participants montrant ce que la Tunisie a fait de positif sur certains points et où la réforme est nécessaire.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -