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Tunisie-Tomate : Les industriels « choqués par la légèreté » des pouvoirs publics

Face à la situation difficile que connaissent les entreprises du secteur de l’Industrie de la tomate, et suite aux accusations des industriels du secteur, la Fédération Nationale de l’Agroalimentaire, relevant de l’UTICA, précise, dans un communiqué , que l’augmentation du prix de référence de la tomate fraîche après la fin de la campagne 2012 et avec effet rétroactif, est unilatérale, arbitraire et illégale conformément au décret nr 2008-2408 du 23/06/2008 publié au JORT nr 52 du 27/06/2008, portant organisation de la campagne de production et de transformation de la tomate.

La Fédération affirme, également, que l’UTICA préférant traiter la question d’une manière responsable en évitant la médiatisation et les déclarations populistes, a saisi par lettre en date du 14/09/2012 Monsieur le Ministre du Commerce, en charge de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de concurrence et des prix, sollicitant officiellement son avis en la matière. Ce courrier est resté à ce jour sans réponse.

Elle souligne, par ailleurs, que les charges du secteur de la transformation de la tomate ne cessent d’augmenter sous les multiples effets des hausses destructrices de valeurs subies : Matières premières (+13%), Dégradation du rendement de la matière première (+16% du coût matière), Coût de transport et d’entreposage (+20%), Énergie, Eau, Emballages (+17%), Charges salariales et sociales (2011+2012= +20%), Frais Généraux, Frais Financiers, Dépréciation du Dinar, etc…, ajoutant que le prix de vente historique fixé par le Ministère du Commerce pour la campagne 2010 avec 50% (+120 Mil/bte 4/4 sur les 240 Mil promis) de l’augmentation due et convenue, les 50 autres % soit 120 Mil complémentaires devaient intervenir en Janvier 2011, promesse non tenue a ce jour.

La Fédération appelle, ainsi, l’opinion publique et toutes les parties concernées à ne pas remettre en cause le travail de plusieurs générations, ni semer le doute dans l’esprit des agriculteurs, et créer par la suite un climat de défiance entre ces deux partenaires, dont il sera beaucoup plus difficile d’en réparer les méfaits et les conséquences.

La Fédération affirme, dans ce cadre, qu’il n’est dans l’intention des industriels de nuire aux intérêts de leurs partenaires agriculteurs, avec lesquels ils sont liés par une contractualisation volontaire sécurisante visant l’encadrement et l’assistance des petits producteurs et exploitants agricoles.

Elle ajoute, également, que l’ensemble de la profession est particulièrement choquée par la légèreté avec laquelle ses enjeux sont pris en compte par les pouvoirs publics, ainsi que l’attitude incompréhensible du gouvernement.

La Fédération renouvelle son engagement à contribuer à des solutions adéquates aux problèmes du secteur, à condition que l’effort soit équitablement réparti afin d’éviter aux entreprises du secteur de subir d’autres conséquences encore plus graves, et attend du Gouvernement un signal fort et un soutien efficace et loyal.

Et de réaffirmer l’attachement des professionnels du secteur à maintenir des relations de confiance et de transparence avec les pouvoirs publics, les associations et organisations d’agriculteurs et de consommateurs, et leur engagement à apporter leur expertise et connaissance du secteur, afin que les décisions prises soient les plus objectives et efficaces possibles, dans l’intérêt de chacun.

La Fédération Nationale de l’Agroalimentaire précise, par ailleurs, que notre indépendance alimentaire dépasse la question agricole et industrielle, qu’elle est aussi une question de souveraineté et d’indépendance nationale, et que la réalisation de cet objectif passe par le maintient d’une agriculture et d’un secteur agro-alimentaire forts en Tunisie.

Elle invite, ainsi, l’ensemble des partenaires historiques publics et privés à une grande réflexion autour de la valorisation de ce secteur, fleuron de l’industrie tunisienne (1er en Afrique, 4e en Méditerranée et 9e Mondial) et des défis à relever dans les années à venir.

Il est essentiel de partager une vision économique et stratégique et de faire des propositions, conclut le communiqué.

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