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Tunisie : Un dirigeant d’Ennahdha associé à la transaction sur Al Baghdadi Mahmoudi, selon Mediapart

Me Marcel Ceccaldi, un avocat français dans l’affaire de l’ex-premier ministre libyen, Al Baghdadi Mahmoudi , a affirmé que le parti Ennahdha est partie prenante dans une transaction visant à exercer des pressions sur Mahmoudi pour qu’il dévoile les numéros des comptes bancaires et le sort de responsables libyens sous le régime de Kadhafi.

L’avocat français a déclaré au site français « Mediapart », spécialisé dans le journalisme d’investigation, qu’il avait rencontré à Paris un dirigeant d’Ennahdha, répondant au nom de Saïd Ferjani, ainsi que le chef des renseignements libyens, Salim El Hassi et d’autres responsables libyens, à l’effet de négocier un marché aux termes duquel Mahmoudi dévoilera les numéros de comptes bancaires libyens et les endroits où se trouveraient des responsables libyens ayant collaboré avec le régime de Kadhafi, ainsi que leur sort après leur fuite, notamment Béchir Salah, ex-directeur de cabunet de Kadhafi et Sabri Chadi , ex-directeur à la compagnie aérienne africaine.

Contacté, jeudi 24 mai, par Mediapart, Ferjani a confirmé les « discussions officieuses » révélées par l’avocat parisien. « C’est une discussion entre la partie libyenne et Me Ceccaldi. J’ai essayé d’être une catalyse entre ces gens. Les Libyens voulaient récupérer l’argent de M. Baghdadi, qui appartient à l’Etat libyen. C’est tout à fait légitime. M. Ceccaldi a des informations sur ce sujet. Les gens qui font partie de l’ancien régime sont assez dangereux et ils ont de l’argent. Les Libyens veulent que ces gens-là cessent de causer des problèmes. C’est un problème de sécurité », assure le responsable islamiste tunisien, selon Mediapart.

Le site rapporte encore que MeCeccaldi assure avoir indiqué à ses interlocuteurs que le déblocage des fonds libyens ne dépendait pas du bon vouloir de l’ancien premier ministre incarcéré, mais de celui des Etats occidentaux qui en sont à l’origine. Il leur a, en revanche, demandé la libération de Baghdadi Ali al-Mahmoudi, ainsi que la levée du mandat d’arrêt visant Bachir Saleh. Selon l’avocat, le représentant du parti Ennahda, Saïd Ferjani, par ailleurs conseiller du ministère de la justice, a rendu visite dès son retour en Tunisie à l’ancien premier ministre libyen en prison.

De fait, quelques jours après la visite de M. Ferjani en prison, le ministre de la justice tunisien, Noureddine Bhiri, lui aussi membre d’Ennahda, annonçait l’extradition imminente de l’ancien dirigeant libyen. Il a ainsi fait savoir, le 22 mai, à l’agence Reuters, que « le gouvernement a décidé l’extradition de M. Mahmoudi et qu’il restait juste quelques formalités à effectuer », rappelle Mediapart.

Mais l’information a été contredite dès le lendemain par les porte-parole du président de la République tunisienne, Moncef Marzouki, issu du parti Congrès pour la République. La présidence reconnaît avoir en effet donné son aval pour l’extradition, mais elle assure qu’elle ne sera mise en œuvre que « sous réserve de certaines garanties ». Une façon de temporiser et de calmer l’opposition à cette extradition, dénoncée par plusieurs associations de défense des droits de l’homme compte tenu de l’instabilité institutionnelle de la Libye, ajoute le site français.

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