AccueilLa UNETunisie : Un scénario pour la relance économique !

Tunisie : Un scénario pour la relance économique !

En dépit du coût croissant et des effets du Printemps arabe en termes de croissance, d’investissement aussi bien national qu’étranger et d’emploi, les pays du Maghreb ne baissent les bras et s’échinent à trouver des convergences pour prendre le cap de l’intégration et pourquoi pas de l’union économique.

C’est dans ce contexte qu’un débat s’est tenu, ce jeudi, à Tunis, à l’occasion d’une journée organisée par la Chambre tuniso-britannique autour du thème « le développement en Afrique du Nord ».

Y ont pris part le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, des banquiers, nombre d’experts de cabinets internationaux ainsi que des investisseurs.

Chedli Ayari, gouverneur de la BCT, qui avait dépeint une situation réaliste de l’économie tunisienne, un an après la révolution, a indiqué «Il y a un aspect positif dans les perspectives de la Tunisie pour 2012 », malgré l’aggravation du déficit budgétaire qui serait aux alentours de 7% et même plus contre 5.4% actuellement et une inflation qui passera à 7%.

Le gouverneur s’st dit « enthousiaste » pour la période à venir. Les efforts devront se multiplier surtout avec un gouvernement qui aimerait réaliser un taux de croissance de 4%. Dans ce contexte, il a appelé les intervenants à faire de leur mieux en vue de réunir les ingrédients d’une croissance soutenu et qui soit, selon lui, fondée sur des bases saines.

Un défi qui pourrait être relevé pour peu que les investisseurs mettent la main à la pâte et affichent de sérieuses dispositions à financer le développement en Tunisie. « Il est temps pour nos investisseurs de se mettre au travail. Le gouvernement, pour sa part, devrait s’engager du mieux qu’il pourra à assurer les conditions de sécurité qui aillent avec ».

La politique de proximité, une nécessité pour réformer le secteur bancaire

Partant de constat, II faut avoir les yeux braqués sur l’avenir. C’est pour cette raison que le gouverneur de la BCT a recommandé d’engager sans plus tarder la réforme du secteur bancaire. D’après lui, « une politique de proximité devrait être mise en place en concertation avec la communauté bancaire pour relever ce défi », signalant que « la politique est l’affaire de l’Etat. Nous devrons travailler pour que le climat d’affaires soit favorable ».

Un avis partagé par Ahmed El Karam, vice-président d’Amen Bank qui fait ressortir, de prime abord, quelques constats, à savoir, « la nécessité de mettre en place un agenda politique qui fixe la date des prochaines élections et celle de l’achèvements de l’élaboration de la Constitution». Et d’ajouter :« c’est un préalable indispensable pour que les anticipations des acteurs économiques puissent se faire sur le moyen et long terme ».

D’après lui, la situation est certes difficile mais demeure gérable nécessitant des actions rapides et vigoureuses pour rétablir la confiance des milieux d’affaires. Selon une enquête menée récemment par le cabinet « AMC Ernst and Young » et dont les résultats seront annoncés prochainement, le moral des entreprises interrogées est moins bon aujourd’hui qu’il y a une année. Ceci est dû à deux raisons liées principalement à l’opacité de l’agenda politique et à la question sécuritaire qui reste encore incertaine. D’ailleurs, 70% des entreprises questionnées prévoient que la relance serait au rendez-vous sur une période allant de 2 à 5 ans.

Ensuite, « la levée de l’interdiction de voyager dont sont frappés les hommes d’affaires demeure l’une des conditions primordiales pour relancer l’activité économique en Tunisie ». D’après Ahmed El Karam, « les hommes d’affaires doivent pouvoir être autorisés à circuler librement ». Certes, ceux qui avaient collaboré avec le régime déchu doivent rendre des comptes, mais les hommes d’affaires doivent disposer des moyens et de la latitude d’accomplir leurs missions et mener les activités qui sont les leurs, et ce faisant, ne doivent pas être empêchés de voyager, a-t-il ajouté.

Ahmed El Karam reste quand même optimiste affirmant que « nous pouvons relancer l’économie sans pourtant tomber dans les travers d’une conjoncture en dents de scie et souvent incertaine »

Wiem Thebti

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