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Tunisie : Une croissance de 1% et un déficit courant de 6,4% en 2011

Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, prévoit la réalisation d’un taux de croissance économique de 1% en 2011, notamment après les chutes de pluies enregistrées au cours de cette période, lesquelles ne manqueront pas d’avoir des effets positifs sur la saison agricole.
Le ministre a précisé, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi à Tunis, que l’agriculture contribuera à réaliser une croissance de 0,5% « si la saison agricole réalise de bons résultats ».

L’augmentation du taux de croissance pour l’année 2011 est également tributaire de l’augmentation de la demande intérieure, essentiellement la consommation, à la lumière de la baisse de l’exportation et la régression de l’investissement.
L’accroissement de la demande sera la résultante de l’amélioration du pouvoir d’achat et ce, à la faveur de la concrétisation du programme initié par le gouvernement provisoire pour booster l’activité économique.

Le programme de relance économique vise notamment à impulser l’emploi, augmenter les salaires, promouvoir le développement régional, renforcer l’investissement privé, apporter l’appui nécessaire aux entreprises sinistrées et améliorer les conditions de vie dans les régions intérieures.

Ces mesures permettront de réaliser une croissance additionnelle évaluée entre un point et un point et demi devant contribuer à la création d’environ 40 mille emplois.

Il a souligné qu’une enveloppe de 2500 millions de dinars a été dédiée au programme de relance économique, tout en maintenant le déficit budgétaire dans la limite de 5% du produit intérieur brut (PIB), soit 3500 millions de dinars, ajoutant que ce montant est en cours d’examen dans le cadre de la préparation de la loi de finances additionnelle.

Les besoins supplémentaires en matière de financement extérieur ont été fixés à 4 200 MD, a ajouté le ministre, précisant que la moitié de ce montant est imputé à l’augmentation du déficit courant qui atteindra 6,4 % du PIB.

La deuxième moitié de ce montant permet de compenser d’autres financements qui étaient programmés mais qu’il est devenu difficile de mobiliser à savoir un emprunt auprès du marché obligataire international, en raison de la rigidité des conditions de financement, outre certains crédits destinés aux réformes structurelles reportés à une période ultérieure.

Il  a ajouté que les ressources financières extérieures qui seront mobilisées financeront la majeure partie du déficit additionnel du budget de l’Etat.
Le gouvernement provisoire veille à ce que le financement extérieur soit mobilisé sous forme de dons et d’emprunts directs, dont le déblocage est rapide afin d’assurer les équilibres financiers pour cette année, a-t-il indiqué.

Le ministre a souligné que les aides extérieures présentées à la Tunisie s’effectuent sous formes d’emprunts dont l’encaissement est rapide et à des conditions adaptées au budget.

Ces crédits, a-t-il ajouté, seront débloqués sous formes de dons et d’aides au cours du 2ème semestre de l’année 2011 pour financer des projets exceptionnels dans les régions intérieures, d’une part, et soutenir les réfugiés venant de la Libye, d’autre part.

Ces financements extérieurs n’auront pas d’impact sur l’endettement. Ainsi, le taux de la dette augmentera de 2,5 points, pour établir le taux d’endettement extérieur à 38% en 2011, et celui de la dette publique à 45%, représentant, a-t-il dit, des niveaux positifs.

Le renforcement de l’investissement extérieur et de l’exportation, a encore dit le ministre, reposera sur un programme de communication allant du 15 avril au 15 juillet 2011, afin de remettre en confiance les investisseurs et les acquéreurs auprès du marché tunisien. CE programme s’adressera aux principaux partenaires de la Tunisie.

Le ministre a fait remarquer que des prémices d’une reprise économique se font jour d’un mois à l’autre au vu de l’amélioration des conditions sécuritaires et de la résolution de plusieurs problèmes économiques.

Il a rappelé, dans ce contexte, la hausse de la production d’électricité de 1,8%, l’augmentation du nombre de dossiers de mise à niveau adoptés dans le secteur de l’industrie au cours du premier trimestre 2011, outre la reprise de l’activité enregistrée dans plusieurs secteurs (phosphate et dérivés, énergie et transport).
Cela, a-t-il dit, vient s’ajouter au maintien de la hausse de l’indice des prix dans une moyenne de 3,1% contre 4,9% au cours de la période 2010 et à la hausse des exportations des marchandises et des intentions d’investissement respectivement de 10,3% et 2,2%.

Le ministre a ajouté, qu’en dépit de ces constats, les prévisions pour l’année en cours (sur la base de la progression des indicateurs actuels) révèlent une baisse des investissements totaux de 2034 millions de dinars, une hausse du déficit courant de près de 1525 millions de dinars pour s’établir à 4119 millions de dinars, l’augmentation des pressions sur le budget de l’Etat du fait de la régression des ressources propres d’environ 570 MD et l’accroissement des dépenses publiques de 1970 MD, outre la baisse des créations d’emplois à plus de 61500 emplois.

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