AccueilLa UNETunisie : Une nouvelle feuille de route pour le transport

Tunisie : Une nouvelle feuille de route pour le transport

La restructuration approfondie demeure une obligation  pour la Tunisie d’aujourd’hui pour pallier  les défaillances et surmonter les obstacles confrontés par un certain nombre d’organismes et établissements publics et certaines activités sectorielles. Chose dont continue de se ressentir l’économie du pays dans un climat d’incertitude croissante, en dépit de quelques signes de relance affichés ces derniers temps.
En dépit de son poids dans l’économie avec une contribution à hauteur de 8.5% au PIB et une part d’investissement de l’ordre de 10%, le transport fait face à de réelles menaces, qui limitent son efficacité, mais aussi qui paralysent les différentes activités connexes.
Face à ce constat inquiétant, toutes les parties concernées  se mobilisent actuellement pour relever le défi de la restructuration. C’est dans ce cadre que le ministre de Transport s’est réuni récemment avec le groupe de travail chargé de la restructuration du ministère, créé, en avril dernier, et chargé de réexaminer la structure et l’organisation du ministère du Transport au niveau central et régional.
C’est une occasion propice pour passer en revue le rapport élaboré par ce groupe et qui sera présenté lors de la consultation élargie prévue début août 2012.
Le rapport traite, en fait, de plusieurs thèmes relatifs à la restructuration de l’aviation civile, de la marine marchande outres les problématiques liées  à l’organisation régionale. A cela s’ajoute la répartition des rôles entre les services horizontaux et celles du ministère du Ttransport (supervision des établissements et des entreprises  publiques, les affaires juridiques ainsi que la logistique et la formation).
Pour la restructuration de l’aviation civile, le groupe de travail chargé de la restructuration du ministère a constaté l’interférence des tâches de l’administration générale de l’aviation civile, d’une part, et l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA), d’autre part, ce qui conduit à confondre les responsabilités et à entraîner  une baisse au niveau de sécurité et la qualité des services. Aussi,  la dépendance de l’Administration générale de l’aviation civile à hauteur de  67% des cadres et des agents qui ne sont pas titularisés, vis-à-vis des établissements sous-tutelle du ministère de transport et particulièrement l’OACA ainsi que la contestation par les personnels de leur situations administrative et surtout salariale.
S’agissant de la marine marchande, le rapport a fait ressortir la dispersion des tâches confiées à l’autorité et l’administration maritime entre l’administration générale de la marine marchande, d’une part et de l’office de la Marine Marchande et des Ports (OMMP), d’autre part.
Contrairement aux orientations adoptées au titre du programme de la restructuration du ministère  du transport prévu en 1998, l’OMMP a continué de se concentrer sur les activités commerciales liées à l’exploitation des ports, au détriment de ses responsabilités en tant qu’autorité maritime. Aussi, on constate une certaine contradiction entre la vocation de l’OMMP en tant qu’autorité maritime et portuaire d’une part et d’exploitant des ports d’autre part.
En ce qui concerne le transport routier, plusieurs lacunes ont été identifiées, liées essentiellement à la tâche de contrôle au niveau des routes. Parmi ces obstacles, on cite également, le nombre limité des contrôleurs ainsi qu’une pénurie des ressources financières et des équipements nécessaires.
Dés lors, il est devenu urgent  de traiter les problématiques de déséquilibre structurel de l’activité en ce qui concerne la création, l’exploitation et l’aménagement des stations du transport terrestre, destinées au grand public.
Plusieurs recommandations ont été proposées.
S’agissant du secteur aérien, le groupe de travail a proposé d’accorder plus d’attention aux fonctions stratégiques qui consistent à identifier les stratégies relatives à la sécurité, à la protection de l’environnement, à la coopération et la planification à long terme ainsi que  la supervision des institutions et des établissements publics.
Il est question de la création d’une agence qui assumera  les prérogatives accordées actuellement à la direction générale de l’aviation civile, l’office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA).
Quant à la restructuration de la marine marchande, deux hypothèses ont été élaborées : la mise en place d’une agence nationale de la marine marchande ayant les missions de la direction générale de la marine marchande et l’OMMP. La seconde hypothèse recommande la création d’une agence nationale de la marine marchande ayant les missions citées à la première hypothèse ainsi que les missions d’autorité maritime.
En ce qui concerne le transport terrestre, les suggestions  prônent  le contrôle au niveau des routes. Et là, l’agence technique de transport terrestre sera chargée de cette mission en vertu du décret- loi numéro 33 régissant  cette activité.
Wiem Thebti

 

 

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