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Tunisie-Vente-expo Ben Ali : Le salon n’a pas tenu ses promesses avec seulement 1,5 MD de recettes

L’exposition-vente des avoirs confisqués appartenant au président déchu et à sa famille est encore très en deçà des objectifs escomptés. Les 20 millions de dinars fixés comme recettes du salon semblent difficilement atteignables, voire impossibles. Le salon est ouvert, depuis plus de quatre mois, dans l’un des hôtels de la banlieue de Tunis. Des sommes d’argent très importantes ont été mobilisées alors que le salon n’a pas pu tenir ses promesses.

Seulement 1,5 millions de dinars de recettes

Selon nos propres sources, plus que 500 mille dinars ont été mobilisées alors que le salon n’a pas pu drainer que 1,05 millions de dinars, venus principalement de la vente directe. Un chiffre qui demeure en deçà des attentes du ministère des Finances qui a voulu profiter du salon pour créer des projets dans les zones de développement régional.

Dans une déclaration à Africanmanager, Selim Besbes, conseiller auprès de la présidence du Gouvernement, a précisé que le ministère des Finances a décidé de revoir ses objectifs à la baisse. Et d’expliquer que les résultats de ce salon n’étant pas ceux qu’on attendait, le ministère table maintenant sur des recettes de seulement 1,5 millions de dinars. Une décision qui n’est pas très surprenante, puisque les biens les plus luxueux n’ont pas été vendus. Selon Selim Besbes, aucune des voitures exposées n’a été vendue. Pis, seulement 4 pièces de bijoux ont trouvé acquéreur. « On a voulu que cet événement soit un événement de référence tant au niveau de la gestion des biens confisqués qu’à celui de l’animation du pays, puisque le salon a un volet culturel, touristique et ayant pour objectif principal de rétablir la confiance entre les politiciens et les citoyens », a-t-il dit.

Selim Besbes a affirmé que les objectifs fixés par le ministère ont été tous mis à mal suite aux événements qu’a connus le pays, au début de l’année 2013, citant l’exemple du remaniement ministériel, l’assassinat de Chokri Belaid et les différents tiraillements politiques. Ces événements ont eu un impact direct sur la rentabilité du salon qui ne peut réussir et réaliser pleinement ses objectifs que dans un contexte de stabilité et de confiance », a estimé Selim Besbes en soulignant que c’est pour cette raison qu’il a été décidé de proroger la durée du salon au maximum.

Pas d’acheteurs pour les voitures de Ben Ali

Toutefois, il a précisé que le salon ne peut pas se poursuivre jusqu’à une date illimitée et qu’il devrait être clôturé durant ce mois d’avril 2013.

Il a déclaré, en outre, que les événements politiques n’ont pas facilité la tâche surtout au niveau de l’attraction des investisseurs potentiels. Et de préciser que le principal objet du salon qui consiste à vendre les voitures de luxe qui coûtent des centaines de millions et des bijoux, n’a pas été atteint.

En ce qui concerne les voitures du tourisme, le ministère des Finances va trouver un autre cadre pour les vendre.

Au sujet des voitures vendues, Selim Besbes a précisé qu’un appel d’offres a été lancé, depuis presque un mois, mais aucun accord de vente n’a été conclu, les offres n’ayant pas été jugées intéressantes. C’est ainsi qu’un deuxième appel d’offres va être lancé, dans les prochains jours.

« L’année 2013 doit être celle de la reprise »

Evoquant la situation financière et économique de l’année 2013, Selim Besbes a indiqué que les conditions préalables pour une véritable reprise sont déjà réunies, soulignant que la mise en place d’un nouveau gouvernement est un point de blocage qui a été déverrouillé.

Il a affirmé, encore, que l’année 2012 a été bien réussie au niveau aussi bien économique que financier. « Nous avons non seulement réalisé nos prévisions mais aussi on les a dépassées », a-t-il dit. Le taux de croissance est passé, durant cette année, de -1,9% à + 3,6% en 2012.

Des investissements publics de 10 000 millions de dinars

Revenant sur l’année 2013, Selim Besbes a déclaré que la dite année doit être considérée comme une année de relance tant au niveau des investissements publics que privés. « Notre objectif est de rattraper le retard relatif à l’exécution des projets financés par des investissements publics », a précisé le conseiller auprès de la présidence du Gouvernement, faisant savoir que le volume global alloué aux investissements publics, dans le cadre du budget de l’Etat pour l’année 2012/2013, est d’environ 10 000 millions de dinars.

Au niveau de l’investissement privé, il a été précisé que les négociations et les accords qui ont été conclus, en 2012, concernant les grands projets ou encore les projets régionaux seront également concrétisés en 2013, soulignant, toutefois que cela doit être accompagné d’une stabilisation du climat politique et social, ce qui permettra de réduire le chômage.

Il a souligné, en outre, que les intentions d’investissement existent toujours, et que le ministère des Finances cherche, prioritairement, à finaliser les projets qui ont été retardés auparavant, comme celui de Boukhatir, le centre financier de Raoued, la cité sportive, les grands projets dans le commerce de distribution ainsi que les hypermarchés. Et d’ajouter que le projet Boukhatir est dans une étape très avancée et il ne reste plus que l’entrée en service du projet, expliquant que les problèmes fonciers ont été tous résolus.

Khadija Taboubi

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