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Une stratégie pour réparer les dommages collatéraux de la Révolution en transport et équipement

Suite aux pertes enregistrées dans  le secteur du transport et de l’équipement du fait  des destructions et autres dommages collatéraux de la Révolution, un décret-loi vient d’être  publié dans le journal officiel portant  mise en œuvre des  mesures conjoncturelles au profit des entreprises du  transport de marchandises,  de construction et de travaux public…

Il s’agit d’une batterie de mesures conjoncturelles axées, pour l’essentiel, sur les entreprises ayant subi des dommages ou des pertes, au cours de la dernière période. La première mesure concerne la prise en charge par l’Etat de 50% de la contribution patronale au régime obligatoire de sécurité sociale.

Elle s’applique aux salariés concernés par la réduction des horaires du travail de plus de 8 heures par semaine, suite à la réduction de l’activité de leurs entreprises, et aux contributions légales au régime obligatoire de sécurité sociale au titre des salaires versés aux salariés en chômage technique. Les entreprises ayant subi des pertes, bénéficieront, en outre, d’une prise en charge par l’Etat de deux points du taux de crédit bancaire et du taux du marché monétaire, au titre des crédits échelonnés et ceux relatifs aux investissements destinés à la réparation des dommages subis. Une autre mesure prise en faveur de ces entreprises concerne le prolongement, au 31 décembre 2011, des délais de déduction des bénéfices et revenus réalisés dans le cadre du code d’incitations aux investissements.

Il est à rappeler  à ce propos que les pertes enregistrées dans le secteur du transport  sont de l’ordre de 14 MDT, dont 9 MDT en manque à gagner des tickets de transport notamment par refus de payer sous couvert de chômage ou carrément au nom de la Révolution et 5 MDT du fait  des destructions et autres dommages collatéraux de la Révolution. Il est à rappeler aussi que les secteurs du transport et de l’équipement génèrent 14 milliards de dinars. Ils emploient 575.000 personnes, soit 17% de la main d’œuvre active tunisienne.

Pour  sauver le secteur fortement endommagé,  le ministère du Transport et de l’Equipement a mis en place des mesures urgentes pour relancer l’économie du secteur, dont le   lancement d’un site web, intitulé «Le transport et la citoyenneté ».

Ce site, selon une source au sein du ministère, vise à sensibiliser les citoyens à l’importance des pertes que les sociétés du transport collectif  notamment les bus, trains et métros subissent à cause du non paiement des titres de voyage par certains clients.

La même source précise que les pertes financières de ces sociétés ont excédé, au cours du premier trimestre 2011,  les 15 millions de dinars. Les recettes générées par le paiement du tarif du voyage à bord des moyens de transport collectif ont régressé, au cours du dernier trimestre, d’environ 9 millions de dinars.

Le ministère  a annoncé récemment d’autres  nouvelles mesures exceptionnelles pour améliorer le rendement du secteur, dont  notamment une   nouvelle stratégie de développement.  Il s’agit  de  poursuivre  la réalisation du programme de promotion du transport collectif dans le grand Tunis , plus particulièrement le réseau ferroviaire rapide, l’extension des lignes du métro léger, et le lancement d’autres études de plan directeur des transports dans les autres grandes villes et  la prise de décisions de nature à organiser ou à financer le transport urbain et régional, afin d’atteindre l’objectif d’équilibre financier des sociétés publiques.
Pour le secteur de l’équipement , un programme de mise à niveau est consacré à  l’infrastructure qui représente un défi majeur, à travers  l’adaptation de l’infrastructure du transport aux besoins de trafic et de la qualité des services à travers , le renforcement et la modernisation du réseau ferré interurbain, la réhabilitation du réseau ferré et sa liaison aux centres de production, aux ports ainsi qu’aux centres des gouvernorats, le développement des aéroports et des ports afin d’assurer un niveau de service similaire à celui offert dans les pays les plus développés, l’implantation des plates formes logistiques en dehors des zones urbaines et à proximité des grandes zones industrielles et commerciales et leurs liaisons aux axes de base du réseau du transport.

Nadia Ben Tamansourt

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