Invité dimanche 4 octobre 2015, par l’émission « Liman Yojra Faqat », le vice-président de l’IVD Zouhaier Makhlouf, évincé le 27 août 2015 par Sihem Ben Sedrine, a jeté ce soir-là un pavé dans la mare du débat autour de la présidente de l’Instance Vérité et Dignité.
Et pour cause, Zouheïr Makhlouf avait dénoncé certaines pratiques au sein de l’Instance, dans une lettre adressée à la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple. Offusquée, Sihem Ben Sédrine riposte et décide alors de le révoquer, selon ses dires.
Le débat qui a réuni l’invité principal Zouhaier Mkhlouf, le Maître Mounir Ben Salha, l’avocat Seifeddine Makhlouf et le membre de la Choura, Guesmi Arbi, a été bien chaud.
Dans ses révélations à couper le souffle, l’ex-vice-président de l’Instance n’a pas raté une seule seconde Sihem Ben Sedrine en mettant au grand jour toute l’ampleur des abus et de dilapidation des fonds de l’instance, commis par la présidente de l’IVD, allant jusqu’à, même, l’accuser de malversations.
À titre d’exemple, dit-il, l’aménagement de la porte principale d’entrée a coûté la bagatelle somme de 48 mille dinars, le panneau 58 mille et sa voiture personnelle, la modique somme de 128 mille dinars.
Sur un autre volet, Zouhaier Makhlouf s’est excusé en direct auprès de l’ancien ministre de l’intérieur Rafik Haj Kacem, affirmant haut et fort l’opinion favorable que lui témoigne le ministre quand M. Makhlouf lui rendait visite à la Mornaguia.
« Quand je lui rendais visite à la prison de Mornaguia, il me disait que j’étais pratiquement le seul militant à être en accord avec mes principes en s’excusant des tortures dont j’ai été victime pendant les années de braises, alors qu’il était à la tête du ministère de l’Intérieur »
Dans le même sillage, M. Makhlouf s’est dit également réjoui d’avoir côtoyé d’anciens hauts cadres sécuritaires, au sujet desquels les interrogations se sont multipliées, comme Ali Seriati, Adel Tiouiri, Jalel Boudrigua, Lamine El Abed, tout en témoignant de leur innocence, accusant, sans hésiter, d’autres hommes politiques qui avaient pris les rênes du pays après la révolution entre 2011 et 2014.
« On a bien assisté à un ballet d’échanges de valises diplomatiques dans les aéroports, emportant des financements étrangers. »
Pour pousser le suspense jusqu’au bout, Zouheir Makhlouf a révélé que Ridha Grira lui a confié détenir plusieurs documents secrets compromettants, contenant toutes les péripéties politiques et sécuritaires vécues pendant la Révolution de 2011. Si l’on en croit tout ce que raconte M. Makhlouf, ces secrets seraient déposés en lieu sûr à l’étranger et ne pourraient être révélés au grand jour, qu’après le décès de ce dernier.
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