Cela fait des mois qu’on évoque la grande offensive sur Mossoul, au nord de l’Irak, dernière grande ville occupée par Daech. Elle a commencé hier dimanche 16 octobre, dans la nuit, a fait savoir le gouvernement irakien à travers une annonce officielle à la télévision.
Mais comme l’a dit sur Franceinfo ce matin Michel Goya, analyste défense et professeur à Sciences-Po, « des combats de ce genre, ça peut durer des semaines, voire des mois »…
L’expert a ajouté qu' »Une bataille de ce type se déroule en trois phases : la première, c’est une phase de préparation, où il faut encercler la ville, préparer les moyens, affaiblir l’État islamique. La deuxième phase, celle qui apparemment est en cours, consiste à prendre d’assaut la ville. La troisième, c’est la phase de sécurisation. Donc là, il faut réunir des moyens. On estime qu’il y a 30 000 hommes mobilisés, rassemblés pour cette offensive [face à, ndlr] 3 à 9 000 combattants de l’État islamique.
La principale protection pour Daech, c’est bien la présence de civils, avec les murs de cette grande ville, ce qui freine considérablement les opérations de la coalition. Actuellement, on est encore à une quarantaine de kilomètres au sud de la ville de Mossoul, donc il y a déjà toute une phase de progression qui sera difficile. Les routes sont systématiquement minées ».
Ce qu’on sait pour le moment c’est que des milliers de combattants kurdes irakiens avancent rapidement vers des villages administrés par des jihadistes à l’est de Mossoul, rapporte l’AFP…