Le renversement total de la situation en Syrie, avec un Bachar Al-Assad plus rayonnant que jamais, va avoir des développements très inattendus. En effet le régime syrien, qui était à deux doigts d’être écrasé par les rebelles il y a à peine quelques mois, a été requinqué par la Russie et l’Iran. Un Iran si bien implanté en Syrie, au point de prendre part à la reconfiguration de la trajectoire du pays, ça terrorise l’Arabie saoudite, ce qui explique l’agitation en ce moment du prince hériter saoudien, Mohammed ben Salmane, qui est allé jusqu’à faire un appel du pied à Israël dans la perspective d’une union sacrée contre l’ennemi chiite commun. Alors ça donne des idées au président américain, Donald Trump. Comme par exemple faire payer les Saoudiens pour assurer leur sécurité depuis la Syrie, en finançant la prolongation du séjour des soldats américains…

Trump l’a clairement dit lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche le 3 avril 2018. «Nous avons presque terminé cette tâche [de vaincre Daesh] et nous allons prendre une décision très rapidement, en coordination avec les autres dans la région, quant à ce que nous ferons», a dit le président américain. «L’Arabie saoudite est très intéressée par notre décision et j’ai dit : « Eh bien, vous savez, si vous voulez que l’on reste, peut-être que vous allez devoir payer »», a-t-il ajouté.
Pour justifier ce « racket », il argue le coût exorbitant de ce conflit vieux de 7 ans : «Pensez-y, sept trillions de dollars sur une période de 17 ans et nous n’avons rien, rien sauf la mort et la destruction, c’est horrible, il est temps, il est temps» de plier bagage. «Nous avons eu beaucoup de succès contre Daesh, nous aurons du succès sur le plan militaire, mais il est parfois temps de rentrer chez nous et nous y pensons très sérieusement», a-t-il indiqué.

C’est la deuxième fois que Trump livre sans détour le fond de sa pensée. La semaine dernière, dans l’Ohio, il avait affirmé : «Nous faisons beaucoup de choses dans ce pays, nous le faisons pour beaucoup de raisons, mais c’est très coûteux pour notre pays, et cela aide beaucoup d’autres pays, beaucoup plus que cela ne nous aide». Riyad est averti : Sa sécurité, face à l’ogre iranien qui trône désormais en Syrie, a un prix…

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