Le député du mouvement Ennahdha et ancien ministre de l’Agriculture a affirmé ce jeudi 12 mai 2016 à Africanmanager que contrairement aux déclarations des « forces contre-révolutionnaires », la corruption a baissé en Tunisie après la Révolution et « s’il y en a c’est très minime et elle ne concerne que la petite corruption , des pots de vin de 5 ou de 10 dinars », a-t-il assuré.
S’agissant de la corruption dans les marchés publics, Ben Salem a souligné l’existence d’instances de contrôle et de suivi qui sont en charge du dossier.
Le député d’Ennahdha a toutefois exprimé son étonnement des chiffres avancés par le président de l’Instance de lutte contre la corruption, Chawki Tabib en cette matière, l’invitant à produire les chiffres et les documents y afférents au bureau de l’ARP.
La déclaration de Mohamed Ben Salem vient en réaction aux propos du président de l’Instance de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, qui a affirmé que la corruption dans les marchés publics coûte à l’Etat des pertes estimées à environ 25% du volume des marchés publics qui est de l’ordre de 8 milliards de dinars.
Il a par ailleurs précisé que 25% des dossiers de corruption dans le pays sont directement liés à des marchés publics.
Toujours selon Chwki Tabib, l’Instance a transmis à la justice 50 dossiers dont 90% relatifs à l’administration Tunisienne, entre autres des ministères.
