Les vacanciers britanniques victimes de l’attentat de Sousse ont entamé une action en justice contre le tour-opérateur Thomson.
Plusieurs familles qui ont perdu des proches dans l’attaque, ainsi qu’un certain nombre de ceux qui ont été grièvement blessés, ont introduit des poursuites en justice contre Thomson, qui fait partie du groupe TUI, lui reprochant de ne pas avoir garanti une sécurité adéquate à son hôtel.
Trente Britanniques étaient parmi les 38 touristes tués par le terroriste armé Seifeddine Rezgui, le 26 juin 2015.
Le cabinet d’avocats Irwin Mitchell a confirmé que des lettres de réclamation formelles avaient été envoyées à Thomson, mais aucune réponse officielle n’a été reçue.
Un porte-parole de Thomson a déclaré que la politique de l’entreprise est de ne pas commenter les actions en justice.
Outre leurs préoccupations concernant la sécurité autour de l’Hôtel Riu Imperial Mahraba et la plage adjacente, les victimes ont critiqué l’absence d’avertissement sur le niveau de risque dans la région à l’époque.
Clive Garner, du cabinet d’avocats Irwin Mitchell, a déclaré: «Compte tenu de l’historique de l’escalade de l’activité terroriste en Tunisie, il y avait en juin 2015 un risque évident que les touristes visitant Sousse pourraient être visés par une attaque terroriste.
« Toutes les précautions de sécurité raisonnable auraient dû été mises en œuvre pour protéger les clients de l’hôtel et le personnel qui attendent à juste titre que leur sécurité personnelle soit garantie par ceux qui avaient la charge de prendre soin d’eux.
« Il est clair que les mesures de sécurité n’étaient pas suffisantes pour empêcher un tireur isolé d’accéder à l’hôtel et alentour, pas plus qu’elles n’étaient suffisamment fermes pour arrêter le carnage qui s’est poursuivi entre 30 et 40 minutes. »
Le massacre de Sousse a suivi une attaque dans laquelle 22 personnes ont été tuées, principalement des touristes dont une femme britannique, au Musée national du Bardo.
Deux semaines après l’attaque, des milliers de touristes se sont précipités pour quitter la Tunisie après que la Grande-Bretagne a mis en garde contre une autre attaque « hautement probable » et les a sommés de rentrer chez eux.
TUI, la plus grande société de loisirs et de tourisme dans le monde, a déclaré en août que l’annulation des vacances en Tunisie lui coûterait entre 25 et 40 millions d’euros au titre de l’exercice en cours.