L’Union Européenne a entamé lundi en Tunisie un programme de formation de deux mois pour les gardes-côtes libyens qui se poursuivra ensuite en Italie.
L’Italie a récemment enregistré une baisse des arrivées de migrants, qui ont chuté en août de 85% par rapport à l’année dernière. Cette baisse a été attribuée plus aux efforts des milices locales qui empêchent les migrants de gagner l’Europe au départ des côtes libyenne qu’à ceux des autorités italiennes accusés de payer les milices pour le faire , une accusation que Rome a rejetée avec véhémence.
L’Italie mise sur le maréchal général Khalifa Haftar, dont les forces armées contrôlent l’Est du pays et qui a promis de surveiller les frontières méridionales de la Libye en échange de l’aide et de l’équipement militaire de l’Europe.
Le gouvernement de centre-gauche de l’Italie continuera probablement de courtiser Haftar en l’encourageant à juguler les flux migratoires en prévision des élections prévues en mai 2018. Faute de quoi, les partis populistes auraient toute latitude de capitaliser sur une campagne xénophobe, estime le site « Foreign Brief ».
