Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a démenti les informations parues dans les médias selon lesquelles Téhéran a demandé à la Tunisie d’aider à résoudre son différend avec l’Arabie saoudite.
En réponse à des questions de journalistes iraniens sur les informations rapportées à ce propos par le journal koweitien Al Jarida, il a déclaré que « La République islamique n’a pas demandé à la Tunisie de servir de médiateur entre l’Iran et l’Arabie Saoudite ».
Al Jarida a affirmé ce mercredi que Mohammad Irani, le directeur général pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au ministère iranien des Affaires étrangères, avait été dépêché en Tunisie en tant qu’émissaire personnel du ministre des Affaires étrangères Mohammad Zarif pour demander à son homologue tunisien Khemaies Jhinaoui d’intervenir dans la crise entre Téhéran et Riyad et de discuter avec les Saoudiens de la possibilité de pourparlers en coulisses entre les deux pays pour résoudre leurs différends.
« Jhinaoui a transmis le message au ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al Jubeir en marge de la réunion des ministres arabes des affaires étrangères au Caire dimanche dernier « , a indiqué le quotidien, citant une source bien informée au ministère iranien des Affaires étrangères.
La source aurait déclaré que les autorités tunisiennes avaient informé les Iraniens que le message avait été transmis à Riyad et que les Saoudiens y répondraient la semaine prochaine après l’avoir étudié. « Téhéran a choisi Tunis pour jouer ce rôle eu égard à ses bonnes relations avec les deux parties et dans le souci de garder secrète cette initiative. Si l’Iran avait choisi le Koweït ou Oman par exemple, l’initiative se serait ébruitée et pourrait causer d’autres complications qui saperaient les négociations avant même qu’elles n’aient pu commencer », a indiqué la source.
