L’ex président de la République provisoire, Moncef Marzouki, s’est fendu dans un post sur sa page officielle facebook d’une virulente réponse aux accusations du vice-ministre syrien des Affaires étrangers lui imputant la responsabilité d’avoir incité les jeunes tunisiens à rejoindre la Syrie pour tuer des Syriens.
« Celui qui est accusé de l’effusion du sang des Syriens », écrit-il, est un médecin qui a assuré les nuits de garde pour sauver des personnes qu’il ne connaissait pas et s’est imprégné à la faculté de médecine de la valeur de la vie à travers la magnificence et la complexité des mécanismes qui la préservent »
C’est aussi, ajoute-t-il, quelqu’un qui « cultive la foi et la conviction que la sainteté de la vie découle du fait que chaque être vivant porte l’empreinte du Créateur, si bien que toute agression contre l’être est une agression contre le Créateur ». « C’est encore un défenseur du Droit qui a milité trente années durant, contre la torture, la peine de mort, toutes les atteintes à la dignité humaine et la prévention de la torture lors de son accession au pouvoir, et qui a commué des dizaines de condamnations à la peine capitale en peines de réclusion criminelle à perpétuité et qui n’a envoyé personne à la potence ».
Marzouki se décrit également comme « un ami du peuple syrien, ayant appelé en 2012 tous les amis de la Syrie à ne pas armer la révolution et à éviter l’intervention étrangère, à empêcher le départ des jeunes tunisiens et qui est intervenu auprès des autorités syriennes pour restreindre les entrées des jeunes tunisiens ».
Il s’affiche, en outre, sous les contours d’un « homme d’Etat qui a pris, à l’aube des élections pourries par l’argent sale, l’initiative de calmer ses partisans, reconnaissant les résultats d’un scrutin dont il était le premier à savoir comment il s’est déroulé, le tout par crainte de voir se verser une goutte de sang tunisien, pour lui, la Tunisie vaut mieux que mille Carthage ».
Parlant de son accusateur , il l’a qualifié d’ « homme appartenant à une bande qui s’est livrée à la torture à vaste échelle ainsi qu’à l’injustice et à la corruption qui ont démoli la Syrie, Etat et peuple… une bande, pour qui, les vies de millions de personnes ne valent rien en face de son maintien au pouvoir… une bande dont l’Histoire retiendra l’odieux slogan qu’elle a fait sien jusqu’au moment où elle se suicidera : Assad ou la combustion du pays »
