La ministre tunisienne du Tourisme et de l’artisanat, a terminé mardi 23 février 2016, sa visite au Cameroun où elle avait présidé la 3ème Commission mixte. Une visite éclair où elle avait enchaîné cinq rencontres officielles en une seule journée (Chef du gouvernement, ministre des Affaires étrangères, président du parlement, ministre du Tourisme et des loisirs et ministre du transport), avec dans ses bagages plein de cadeaux d’une Tunisie qui cherchait à se réconcilier avec son africanité et une délégation de 9 personnes, sans compter un ambassadeur omniprésent et qui se démène.
Et dès la première rencontre avec son homologue du tourisme, on savait que cette visite n’avait rien de politique et ne sacrifiait pas seulement aux amabilités habituelles et uniques cérémonials et palabres des traditionnelles commissions mixtes. Bello Bouba Maïgari avait, dès le début et à l’ouverture officielle des travaux, dit clairement ce qu’il voulait, des actions concrètes qui aideraient son payer à bien boucler sa candidatures aux prochains championnats africains de football, hommes (2019) et femmes (2016). Une candidature pour laquelle le Cameroun doit se doter des infrastructures hôtelières et de loisirs nécessaires. Le ministre d’Etat de Paul Biya, l’avait maintes fois fait comprendre à la délégation tunisienne, le choix de la Tunisie s’imposait. Un choix que motivaient l’expérience et l’expertise tunisienne en matière de tourisme et d’infrastructures hôtelières et de thalassothérapie qui ont fait les beaux jours du tourisme tunisien et qui font la joie de touristes de plusieurs nationalités. Un choix qui d’ailleurs été largement plébiscité, lors de l’atelier de travail où les cadres, du ministère du Tourisme, de la Santé et du Transport, s’en sont donné à cœur joie pour faire montre de le leur savoir-faire et d’éblouir une salle comble de cadres, responsables et dirigeants camerounais qui dévoraient les présentations, admiratifs de l’expertise de ce «petit pays qui fait de grandes choses». Et c’est justement à cette expertise, surtout mise dans le cadre de la coopération Sud-Sud, que le Cameroun a choisi de faire appel.
- Un centre de formation touristique pilote au Cameroun sur le modèle tunisien
Le Cameroun, comme il a été inscrit dans le PV clôturant cette mission, veut d’abord «un appui tunisien au secteur hôtelier camerounais, à travers la participation au recyclage et au perfectionnement du personnel camerounais, financés par des organismes internationaux, dans le cadre d’une coopération triangulaire». Aux cabinets et instituts de formation, privés et publics donc de se démener, surtout que le financement est garanti par les organismes internationaux auxquels ce projet camerounais s’adressera. Le Cameroun qui demande aussi à la Tunisie une augmentation du nombre des boursiers camerounais, dans le domaine hôtelier et de tourisme et «la Tunisie s’est engagée à répondre positivement à cette demande », selon le PV. Là aussi, le financement est assuré pour les formateurs tunisiens. Mieux, pour ceux parmi les investisseurs tunisiens qui s’y intéressent, «les deux parties se sont engagés à œuvrer de concert pour la création d’un centre de formation touristique pilote au Cameroun, sur le modèle de ce qui existe en Tunisie.
- Des études d’aménagement de 5 projets camerounais à faire par les Tunisiens
Dans le PV de clôture de la 3ème session de cette commission mixte tuniso-camerounaise aussi, des études d’aménagement de cinq grands projets à faire par le Cameroun. D’abord une station de loisirs avec un centre de thalassothérapie dans la ville de Kribi. Ensuite, l’aménagement de deux lacs (Tison dans la région d’Adamoua et les lacs jumeaux du Sud-ouest). Mais encore une Marina à Limbé, un centre de loisirs à Douala et un aquarium géant d’exhibition des espèces d’eau douce à Yaoundé. Des projets où l’expertise tunisienne est déjà existante et fait ses preuves dans divers villes et pour différentes entreprises tunisiennes qui s’y intéresseront certainement.
- Des JV dans l’hôtellerie
Les deux parties, tunisienne et camerounaise, ont aussi convenu de la prochaine création de «projets de joint-ventures durables entre les opérateurs tunisiens et camerounais du secteur hôtelier et du tourisme ». Mais aussi d’échanger les expériences en matière de sécurité et de protection du touriste».
Ce sont là autant de projets où secteur privé et public en Tunisie peuvent enfin concrétiser le partenariat public- privé pour concrétiser à leur tour la coopération Sud-Sud avec un pays demandeur de cette coopération, qui croit en l’expertise tunisienne et qui a déjà identifié le financement pour des besoins réels qui ne pourront qu’ouvrir de nouveaux horizons, économiques et commerciaux, pour la Tunisie.
Concrètement et sans langue de bois, des contrats ont ils été signé et de quelles valeurs ?
Il existe un proverbe Sahélien de chez nous qui dit : « IL HAMM TAMAA FIL GHOURRIDI » !!