Différents problèmes bloquent la réalisation des projets de développement à Sidi Bouzid

Le processus de développement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid est entravé malgré un engagement des gouvernements successifs de favoriser le développement dans la région, a indiqué Mohamed Lazhar Gamoudi, secrétaire général de l’Union régionale du travail dans la région.
La situation se dégrade davantage et aucune réalisation remarquable n’a été enregistrée malgré les revendications persistantes des habitants des différentes délégations du gouvernorat de Sidi Bouzid, a souligné la même source.
Un conseil ministériel tenu avec la présidence du gouvernement était une occasion pour présenter des solutions susceptibles de booster le processus de développement dont l’amélioration de l’infrastructure routière, la création d’usines de transformation de produits agricoles et la résolution des problèmes qui bloquent la réalisation des projets entravés à savoir la création d’une cimenterie à Mezzouna et la mine de phosphate à Meknassi, a rappelé Gamoudi. Mais, a-t-il regretté, ces solutions proposées sont toujours irréalisables en attendant des décisions du gouvernement actuel. La situation dans le gouvernorat ne cesse de se dégrader, a-t-il encore déploré.
Pour sa part, le gouverneur de Sid Bouzid Mourad Mahjoubi, a précisé dans une déclaration au correspondant de la TAP que la Tunisie a réussi la transition démocratique mais l’objectif de développement global et d’amélioration de la situation économique n’est pas encore atteint.
La réalisation de petits projets, dont le raccordement en eau potable, les travaux d’extension dans les hôpitaux et les centres de santé de base, sont considérés des projets de développement, étant donnée, a-t-il expliqué, l’amélioration de l’infrastructure de base contribue à la création des emplois et à booster le processus de développement.
Evoquant le volet des grands projets, le gouverneur de Sidi Bouzid a rappelé que parmi les projets figurent notamment l’autoroute Tunis-Jelma, un projet en phase d’études et dont le démarrage des travaux est prévu en 2018 en plus du projet de Gaz naturel (les travaux seront lancés en avril 2017).
Ces projets pourraient contribuer à la promotion du développement dans la région, a-t-il soutenu.
La situation n’est pas catastrophique, a estimé Mahjoubi. Il faut, a-t-il dit, favoriser les conditions nécessaires pour assurer le développement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, berceau de la révolution.
S’agissant de la situation sécuritaire dans la région, Mahjoubi a souligné que grâce aux efforts déployés, la situation sécuritaire est stable. Il a affirmé l’impératif de faire preuve de vigilance notamment par les habitants limitrophes des monts représentant le premier soutien aux forces armées pour lutter contre le terrorisme et préserver la sécurité et la stabilité du pays.
Pour sa part le directeur régional de développement, Abdelaziz Rezgui a indiqué que les projets programmés de 2011 à 2016 sont de l’ordre de 1600 projets répartis sur les différents secteurs dont le coût est estimé à près de 1238 milliards.
Près de 56 pc des projets ont été réalisés moyennant une enveloppe de 455 millions de dinars, et quelque 207 projets sont en cours de réalisation, dont
13 pc de l’ensemble des projets seront bientôt achevés, a-t-il notamment précisé.