Christine Lagarde, directrice générale du fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la Tunisie devrait terminer l’année 2015, avec un taux de croissance de 1%, affirmant que le Fonds reste optimiste quant au rétablissement de l’économie tunisienne.
Prenant part à un débat organisé mercredi matin, au siège de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) avec des représentants de la société civile, des partis politiques et de l’assemblée des représentants du peuple ainsi que des hommes d’affaires et des universitaires, Lagarde a évoqué l’impact de la situation économique mondiale difficile et notamment la décélération de la croissance dans l’Union Européenne, sur le faible taux de croissance en Tunisie.
Elle a également, rappelé les répercussions des derniers attentats sur l’économie nationale et notamment sur le secteur touristique.
Selon les études et analyses économiques, chaque baisse de la croissance de 1%, dans la zone Euro, aura un impact négatif sur la croissance en Tunisie de 0,6%, a t-elle fait savoir.
Le secteur touristique qui contribue à hauteur de 7% au PIB et assure près de 400 mille postes d’emploi directs s’est fortement ressenti, des attentats terroristes perpétrés en Tunisie, en l’occurrence celui du Bardo (18 mars) ainsi que celui de Sousse (26 juin).
Lagarde prévoit la régression des entrées en devises du secteur de plus de 50% à la fin de l’année en cours.
La Tunisie avait enregistré durant le premier trimestre de cette année, une croissance de 1,7%, un taux qui a régressé à 0,7% durant le deuxième semestre.
La première responsable du FMI demeure, néanmoins optimiste quant à l’amélioration de la situation dans le pays au cours de la prochaine période.
Le FMI prévoit, selon elle, un renforcement de la croissance dans la zone euro et aux États-Unis alors que les pays aux économies émergentes vont à l’encontre de difficultés en 2016.
Elle a indiqué que les prix des produits de base sur les marchés mondiaux vont connaître une baisse remarquable l’année prochaine avec une possibilité de diminution des prix du pétrole.
« Ceci pourrait avoir un impact positif sur l’économie tunisienne, notamment à la faveur de l’amélioration de la situation dans la zone Euro, premier partenaire du pays (70% des échanges commerciaux avec l’UE) », a estimé la première responsable du FMI.
La DG du FMI a rappelé que la Tunisie a connu durant les années 2013 et 2014, un taux de croissance de 2,5%, mais la conjoncture économique mondiale difficile et la situation perturbée dans certains pays voisins outre les protestations sociales à l’intérieur du pays et les dernières attaques terroristes ont impacté le rythme de croissance du pays.
Source : TAP
