Projet du budget du ministère du transport

Le budget du ministère du transport pour l’exercice 2018 a été fixé, à 640,5 millions de dinars (MD), contre 619,5 MD en 2017 fixés dans le cadre du projet de la loi de finances complémentaire, selon les données présentées lundi, lors de l’examen de ce projet par la commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services à l’ARP.
Le département a présenté un projet de budget ambitieux s’élevant à 987 MD mais en raison du contexte difficile par lequel passe le pays, ce montant n’a pas été atteint, a affirmé le nouveau ministre du transport Radhouane Ayara.
Les dépenses de gestion fixées dans le cadre de ce budget sont de l’ordre de 470,5 %MD dont 450MD (soit 96%) serviront aux interventions publiques, gardant ainsi le même montant que celui prévu dans le budget 2017 et sans prendre en considération la hausse des prix des hydrocarbures décidée en juin 2017 (coûts de 20MD) et la non augmentation des tarifs du transport public collectif.
Quant aux dépenses de développement elles ne dépasseront pas en 2018 les 170 MD contre 150 MD dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2017, soit une hausse de 13,33%.
Par conséquent, la part des investissements financés par le budget ne dépassera pas 12% en 2018 contre 14, 5 % de l’ensemble des investissements publics en 2017, a indiqué le ministre.
Ces financements concerneront le programme de maintenance et de renouvellement du réseau ferroviaire (27MD), le renforcement du réseau de communication entre les trains et les gares (3MD), l’acquisition des équipements de sécurité pour l’équipement de 50 intersections, conformément à un marché qui sera réalisé sur 3 ans (5,5 MD).
Il s’agit également de poursuivre le renforcement des capacités propres des sociétés régionales pour le renouvellement de leurs parcs (12 MD), et l’allocation de 40 MD pour la réalisation de l’infrastructure des lignes A et D du RFR (Réseau ferroviaire rapide) et le lancement des études préparatoires de la première partie du projet de la ligne métro de Sfax qui s’étend sur 13,5 KM moyennant 1MD
Se référant à une présentation donnée lors d’une séance d’audition, Ayara a indiqué que la valeur des investissements des sociétés de transport, financés par leurs propres moyens, s’élève à 1230 MD, selon les prévisions du budget au titre de l’année 2018. Ces investissements concernent principalement la poursuite de l’exécution d’un marché relatif à l’acquisition de 1108 nouveaux bus et l’acquisition de 20 wagons pour le transport du phosphate (d’un coût de 165MD), dont la première tranche devra être reçue à partir du mois de septembre 2018. De même, les fonds propres de ces sociétés de transport devront assurer l’acquisition des équipements du transport de phosphate ainsi que des marchandises (600 wagons), d’un coût estimé à 180MD (le cahier de charges est en cours d’élaboration et le marché devrait être conclu au cours de l’année 2018).
Il s’agit également d’acquérir des équipements permettant de sécuriser les entrées terrestres et maritimes des ports de Sousse, Sfax, Gabès et Zarzis, soit un coût de 16 MD ainsi que des chalutiers (6) d’un montant de 135MD, en réaménageant le quai pétrolier au port de Rades (7MD), outre l’élargissement du quai pétrolier au port de Bizerte pour assurer la réception des oléoducs et navires pétroliers de grande taille (30MD). En outre, une ligne maritime directe avec les Etats côtiers d’Afrique de l’Ouest sera ouverte.
Il est prévu également de réaménager l’infrastructure de base des deux ports Djerba -Zarzis et Tozeur-Nefta pour la somme de 82MD et de poursuivre la réalisation des études relatives à la construction d’un nouvel aéroport dans la capitale ainsi que l’accomplissement des études techniques relatives à l’exploitation de l’aéroport militaire de Remada par l’aviation civile.
Par ailleurs, les mesures de concrétisation de la zone logistique à Radés seront activées, outre la réalisation des études d’efficience économique et technique des régions logistiques prioritaires, selon les résultats de l’étude et du plan. Il s’agit également de mettre en œuvre l’expérience modèle du transport des conteneurs sur les rails à partir du port de Radés sur l’axe Radés-Sousse- Sfax-Gabes, d’améliorer les services logistiques du transport aérien des marchandises en aménageant les deux plateformes d’exportation et d’importation à l’aéroport Tunis-Carthage et de préparer une étude sur  » la vision logistique de la Tunisie « .