« Le parti Ennahdha est pour la réconciliation globale », a déclaré, samedi, le président du conseil de la Choura, Abdelkrim Harouni en affirmant que l’adoption de la loi de réconciliation administrative est un premier pas vers cette réconciliation.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Harouni a précisé que la réconciliation générale signifie l’abolition de toute forme de division entre les Tunisiens ou toute forme de violation de leurs droits, soulignant que « la réconciliation œuvre pour rendre justice aux victimes et donner l’opportunité à ceux qui veulent adhérer et participer au nouveau processus engagé par la Tunisie »
Lors d’un point de presse, organisé en marge de la tenue de la 15ème session du conseil de la choura du 22 au 24 septembre à Hammamet, Harouni a fait savoir qu’Ennahdha est contre l’exclusion politique qui est, selon le parti, « une sanction collective pouvant entrainer le pays dans des méandres inutiles et contre tout tentative de division des Tunisiens ».
« La Tunisie construit un nouveau régime pour tous les Tunisiens qui acceptent d’adhérer à ce nouveau processus qui rompt avec l’ancien régime », a-t-il souligné.
Sans nier l’existence de divergences de points de vue, Harouni a assuré que cette position est adoptée par le bureau exécutif d’Ennahdha, le conseil de Choura et de toutes ses structures.
Evoquant le remaniement ministériel, le président du conseil de la Choura a estimé que le remaniement illustre la continuité et le choix du consensus politique au service de la Tunisie, précisant à ce sujet que le parti Ennahdha reste soucieux de trouver un consensus dans le choix de la nouvelle échéance des élections municipales.
Harouni a par ailleurs indiqué que la question sur le changement du régime politique en Tunisie n’est pas au menu des travaux actuels du conseil, soulignant, à ce propos, qu’Ennahdha « considère le régime actuel comme l’expression de la diversité car il assure l’existence des petits partis et crée l’équilibre entre les pouvoirs ».
Il a en ce sens appelé à « ne pas se précipiter à soulever la question du changement du régime car la question présuppose en premier lieu l’évaluation du régime politique actuel qui n’a pas encore achever la mise en place de ses institutions ».
« Le changement du régime nécessite aussi un dialogue et un consensus nationaux » a-t-il estimé.
