La dauphine désignée d’Angela Merkel chez les conservateurs allemands a jeté l’éponge lundi, tirant les leçons de la crise politique majeure ouverte autour de la question de possibles alliances entre droite modérée et extrême droite.
Présidente depuis un peu plus d’un an seulement de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer a justifié sa décision surprise, lors d’une réunion interne, notamment par la tentation d’une frange du mouvement de coopérer avec le parti anti-migrants et anti-élites Alternative pour l’Allemagne (AfD). Elle a expliqué qu' »une partie de la CDU a une relation non clarifiée avec l’AfD », alors qu’elle même rejette clairement toute alliance, a indiqué à l’AFP une source proche du mouvement.
Le mouvement est en effet tiraillé entre adversaires et partisans d’une coopération avec l’extrême droite, notamment dans l’ex-RDA où cette dernière est très forte et complique la formation de majorités.
Kramp-Karrenbauer, surnommée par ses initiales AKK, est donc la principale victime politique à ce jour du séisme provoqué la semaine dernière par la décision d’élus régionaux CDU, en Thuringe, de mêler leurs voix à celles de l’AfD, pour élire un nouveau dirigeant de cet Etat.