Le peso, la monnaie nationale d’Argentine, s’effondre face au dollar. Il a perdu 8 % en deux jours. Les investisseurs se détournent massivement du pays, estimant que le risque de faillite est de 60 %. Malgré le soutien du FMI, le pays est confronté à une récession et à une inflation galopante. Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est la dernière vague de sondages confirmant l’hypothèse d’un retour au pouvoir de l’ex présidente populiste Cristina Kirchner lors des élections d’octobre prochain. « Nous ne sommes pas autant vigilants sur le taux de change peso-dollar que sur l’inflation, explique l’économiste Mauricio Trovato.
Le seul abri dont dispose le citoyen lambda, pour maintenir son pouvoir d’achat, c’est le dollar. C’est l’investissement le plus élémentaire que peut faire quelqu’un pour sauvegarder ses économies. Le gouvernement de Mauricio Macri a perdu toute crédibilité économique. » Malgré une politique de réformes graduelles, sans à-coups, et le succès d’un emprunt à 100 ans, l’Argentine reste très dépendante du dollar pour financer sa dette.