Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard a donné de nouveaux éléments ce dimanche sur le profil et la radicalisation de Jamel Gorchene, le tueur du commissariat de Rambouillet. Cinq personnes sont désormais en garde à vue.
Ila estimé que la radicalisation de l’auteur des faits « paraît peu contestable ». Toutefois, « certains troubles de la personnalité ont aussi été observés » chez l’agresseur, dont une potentielle « dépression ». L’intéressé avait d’ailleurs sollicité une « consultation psychiatrique, laquelle avait donné lieu à un nouveau rendez-vous ».
Le magistrat a a indiqué que l’agresseur a été vu pour la première fois, vendredi à 12h48, se dirigeant vers une salle de prière provisoire. Il est arrivé, à pied, à proximité du commissariat de police à 14h19, muni d’un sac et de son téléphone portable. Il a ensuite multiplié les allers-retours devant le bâtiment avant de passer à l’acte.
Au moment de l’agression, il a couru vers la victime en criant « Allah akhbar », lui assénant deux coups de couteau « à l’abdomen » puis « à la gorge ».
Selon le téléphone retrouvé sur les lieux du crime, l’agresseur a consulté des vidéos « glorifiant le martyre et le jihad immédiatement avant son acte ». Un coran a également été retrouvé dans ses effets personnels.
L’assaillant était, comme pressenti, « inconnu des services de renseignement ». Son « casier judiciaire ne fait état d’aucune condamnation ».
Enfi, et dans le cadre de l’enquête, une cinquième personne a été placée en garde-à-vue ce dimanche. Il s’agit d’un « autre cousin » du meurtrier.