Ayoub Massoudi commentant le

L’ex-conseiller de Moncef Marzouki ,Ayoub Massoudi a publié vendredi 29 novembre 2013 , sur son blog « Politic Game- Le jeu de ficelles », un article dans lequel il dévoile son approche du dossier des archives de Abdelwahab Abdallah, illustration du système de communication instauré par Ben Ali . Ayoub Massoudi retrace le comportement des différentes parties qui avaient un lien avec le dossier , du temps où il était encore conseiller du Président de la République chargé de la communication .

Il assure que par crainte d’une quelconque manipulation de ces archives en vue de soudoyer, faire taire, ou diffamer des médias ou des journalistes , il a alerté , il y a quelques mois , le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT ) de l’affaire .

Il ajoute que quand il a découvert ces archives, et après avoir réalisé leur importance historique , il a pris contact avec la présidente du SNJT , pour partager avec elle une part du fardeau de cette responsabilité , lui expliquant  » que la question doit être ouvertement débattue, avec tous les corps de métier concernés (magistrature, syndicats, historiens, documentalistes….), et que la présidence de la République pourrait offrir le cadre à ce débat sans essayer de l’orienter ou l’influencer », défendant l’option que ces archives soient confiées à « une partie apolitique, une sorte de commission mixte formée de journalistes syndicalistes, magistrats et académiques  » .

A la découverte de cette démarche , le directeur de cabinet a transféré ces archives noires à un autre membre « plus proche » au sein du cabinet, afin d’en faire le « bon usage », affirme Ayoub Massoudi , avant d’ajouter : »J’ai alors découvert entre autres qu’on a permis à des médias étrangers comme Aljazeera d’utiliser certains documents, les filmer… , et on découvre aujourd’hui un « livre noir » produit par la présidence de la République. Il estime que cette initiative « bafoue encore une fois les règles de la déontologie et nuit gravement à l’image de cette institution » .

Il décèle dans cette approche « une mentalité opportuniste et machiavélique de personnes qui se sont accaparées d’une part de l’histoire, en y voyant une carte politique à jouer, un moyen de pression pour acheter ou soudoyer des journalistes, jugeant mon approche institutionnaliste de la pure naïveté politique ».

Massoudi estime que le comportement de Moncef Marzouki » prouve qu’il a vendu son âme au diable » , et affirmer : « Ce ne sont pas les informations dévoilées au grand public qui sont importantes, mais bel et bien ce que cache ce livre noir en vue d’être utilisé comme des cartes d’atout au bon moment « .Il conclut son article en soutenant que « Marzouki a trahi la révolution, et par -dessus tout il a trahi son slogan:‎ »الحيلة في ترك الحيلة »‎