Une véritable catastrophe selon les défenseurs de l’environnement. Le président américain Joe Biden a approuvé ce lundi 13 mars un grand projet pétrolier en Alaska, le projet Willow du géant américain ConocoPhillips. Une décision qui a déclenché la colère des ONG, qui avaient lancé une vaste campagne pour alerter sur ses conséquences néfastes pour le climat et déplorent une véritable « bombe de carbone ».
Le projet a été réduit à trois zones de forage contre les cinq initialement demandées par l’entreprise, a toutefois fait valoir le ministère de l’Intérieur, en charge des terres fédérales aux États-Unis. L’exploitation pétrolière sera située dans une zone appelée la réserve nationale de pétrole, dans le nord-ouest de l’Alaska. Il s’agit de terres appartenant à l’État américain, alors que le président démocrate Joe Biden était arrivé au pouvoir en promettant de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers et gaziers sur les terres fédérales.
Le projet approuvé permettra la production de 576 millions de barils de pétrole sur environ 30 ans, selon le document du ministère. Il entraînera au total l’émission indirecte de l’équivalent de 239 millions de tonnes de CO2. Cela représente l’équivalent des émissions de 64 centrales à charbon durant un an, selon un outil de calcul de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Pour donner un ordre de grandeur : les États-Unis ont relâché en 2020 l’équivalent de 5,9 milliards de tonnes de CO2, selon l’EPA.