AccueilMonde"Biden ne va pas relancer un grand mouvement d’ouverture internationale et commerciale"

« Biden ne va pas relancer un grand mouvement d’ouverture internationale et commerciale »

Si certains observateurs anticipent la fin de l’isolationnisme qui caractérisait la présidence de Donald Trump, l’ancien président de la Banque mondiale Bertrand Badré s’attend à une forme de continuité : « Je ne vois pas Joe Biden relancer un grand mouvement d’ouverture internationale et commerciale dans les mois qui viennent », a-t-il déclaré dimanche, au micro d’Europe 1.

L’ancien vice-président d’Obama va occuper la Maison-Blanche pendant quatre ans et aura du pain sur la planche en matière de diplomatie : le Brexit, le nucléaire iranien, l’Otan ou encore les accords de Paris font partie des dossiers de politique internationale de premier plan. La présidence de Donald Trump avait acté le repli du pays sur sa politique intérieure, et Joe Biden ne devrait pas inverser cette dynamique : « Je ne pense pas que Joe Biden va ressusciter d’un seul coup une Otan dynamique mais au moins il va permettre que l’on en reparle », estime Bertrand Badré.

L’ancien président de la Banque mondial s’attend d’abord à un changement de style et à un réchauffement du dialogue entre les États-Unis et le reste du monde. Des organisations internationales telles que l’OMS ou l’OMC pourraient ainsi compter sur une plus grande implication de la première puissance mondiale. « Mais sans faire de « l’America first » nouvelle mode, on va rester sur une tendance où les sujets sont d’abord domestiques. »

Les États-Unis doivent en effet composer avec une épidémie de Covid-19 ayant fait d’énormes ravages outre-Atlantique. Joe Biden a d’ailleurs clamé sa volonté de prendre le sujet à bras-le-corps en créant dans les prochain jours une cellule de crise dédiée au coronavirus.

Bertrand Badré rappelle que si l’isolationnisme et le protectionnisme américains ont été particulièrement bien incarnés par Donald Trump, cette tendance s’était aussi dessinée chez les démocrates dès la campagne de 2016. Il cite notamment en exemple Hillary Clinton, qui avait négocié certains accords commerciaux en tant que secrétaire d’Etat avant de dessiner les contours d’un certain repli sur soi. « Trump a accéléré dans cette direction », conclut Bertrand Badré.

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