Au lendemain de la journée de répression la plus sanglante depuis le coup d’Etat du 1er février, avec au moins 90 morts dont plusieurs enfants – des violences fermement condamnées par la communauté internationale –, les manifestants sont descendus une nouvelle fois dans la rue, dimanche 28 mars, en Birmanie. De nombreuses funérailles devaient avoir lieu à travers le pays. Drapeau à la main, des manifestants sont descendus tôt dimanche matin dans les rues de Bago, au nord-est de Rangoun, et dans la petite ville de Moe Kaung dans l’Etat Kachin (nord).
Les chefs des forces de défense de douze pays, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et l’Allemagne, ont condamné dans la nuit de samedi à dimanche l’utilisation de la force meurtrière par l’armée birmane contre des civils. « En tant que chefs d’état-major, nous condamnons l’usage de la force létale contre des personnes non armées par les forces armées de la Birmanie et les services de sécurité associés. Une armée professionnelle suit les normes internationales de conduite et a la responsabilité de protéger le peuple qu’elle sert, non de lui nuire », dit ce rare communiqué conjoint.