Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exprimé mardi sa tristesse après la mort de Palestiniens « innocents » dans les violences des derniers mois, répétant ses appels au calme, au troisième et dernier jour d’une tournée moyen-orientale.
Après ses entretiens lundi et mardi à Jérusalem avec les dirigeants israéliens, Blinken s’est rendu à Ramallah, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, pour rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Prévue de longue date, sa tournée entamée dimanche en Egypte, a pris une tournure différente avec l’accès de violences meurtrières israélo-palestiniennes des derniers jours.
« Nous pensons qu’il est important de prendre des mesures de désescalade, d’arrêter la violence, de réduire les tensions (…) », a affirmé le secrétaire d’Etat américain après sa rencontre avec Abbas au QG de l’autorité palestinienne.
Déplorant le « sentiment croissant d’insécurité » des Israéliens et des Palestiniens, il a mis en garde contre toute démarche compromettant la solution à deux Etats, israélien et palestinien.
Dans ce contexte, il a cité « l’expansion des colonies (israéliennes), la légalisation des colonies sauvages (non autorisées par le gouvernement israélien), les démolitions et les expulsions ».
Quelque 475.000 Israéliens résident dans les colonies juives -illégales au regard du droit international- en Cisjordanie, où vivent environ 2,9 millions de Palestiniens.
Toutefois, la marge de manœuvre de Blinken paraît limitée et, en privé, des responsables américains ne cachent pas leur frustration face à l’escalade et l’impasse dans laquelle se trouve le conflit israélo-palestinien, les négociations de paix étant suspendues depuis plusieurs années.
Washington tente en outre de renouer avec Netanyahu, de retour au pouvoir depuis fin décembre, et alors que l’extrême droite s’est renforcée en Israël.
Des responsables américains se sont récemment succédé à Jérusalem, prélude à une possible prochaine visite de Netanyahu à la Maison Blanche.