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Coup de filet de La police anti-mafia sicilienne contre des passeurs aux ordres d’un Tunisien

La police anti-mafia de Palerme a démantelé un réseau d’immigration clandestine qui organisait des voyages de migrants à bord de vedettes rapides à partir de la Tunisie vers les côtes de Trapani en Sicile. Les juges siciliens ont émis des mandats d’arrêt à l’encontre de 14 personnes liées à l’affaire. Deux personnes ont jusqu’à présent réussi à échapper à leur arrestation.

Les suspects sont accusés d’être impliqués dans des activités criminelles facilitant l’immigration illégale et la contrebande de cigarettes et autres produits de contrebande. La semaine dernière, huit personnes ont été arrêtées pour les mêmes faits.

Les enquêteurs ont découvert que, pour économiser de l’argent sur l’achat de navires, le réseau s’est servi d’embarcations volées qui avaient déjà été utilisées par des trafiquants d’êtres humains. Des Tunisiens et des Siciliens figurent parmi les personnes arrêtées

Il s’agit de la quatrième enquête en moins de deux ans sur ces « débarquements fantômes »: des passages pour migrants coûtant jusqu’à 3 000 euros par personne à bord de petites embarcations s difficiles à détecter, pouvant de changer d’itinéraire à tout moment. Les équipages impliqués accueillent généralement un petit nombre de réfugiés, qui seraient souvent recherchés par les forces de l’ordre dans leur propre pays.

Une fois sur la terre ferme, le migrant « disparaît » rapidement avec l’aide d’un réseau local soutenant les gangs de trafiquants criminels. Dans certains cas, ils fournissent même des emplois aux migrants et organisent même des documents pour les aider à se reconstruire. Le réseau criminel est composé de locaux et de Tunisiens vivants en Sicile.

Les enquêteurs ont déclaré qu’un Tunisien vivant en Italie, Fadhel Moncer, surnommé « Barbe Noire », figurait au sommet de la hiérarchie. Officiellement, il était connu comme le gérant du restaurant Bellavista à Mazara del Vallo. Cependant, la police a déclaré qu’il était en fait le cerveau derrière les activités de traite des migrants menées par le groupe.

Les autorités ont déclaré que le jeune homme de 39 ans avait déjà été arrêté en 2012 pour trafic d’armes et de drogue entre l’Italie et la France. La police le décrit comme très dangereux et que, avant son arrestation il y a une semaine, il avait l’intention de faire sauter un commissariat de Carabiniers à Marsala.

Il a été enregistré sur une écoute téléphonique comme disant: « Je vais faire sauter le poste de police… je vais jeter tout le poste de police à la mer. » Moncer aurait dit aux enquêteurs qu’il ignorait qu’il était sous écoute. « Je vais faire exploser une bombe à l’intérieur du commissariat de Marsala … Les flics vont fuir Marsala », a-t-il déclaré.

L’organisation criminelle, qui aurait effectué des dizaines de voyages dans le passé pour des centaines de milliers d’euros, aurait engrangé plus de 3 millions d’euros en réinvestissant ses bénéfices. Ses activités financières comprenaient un restaurant et une ferme, tous deux situés à Mazara del Vallo, qui ont depuis été saisis par la police.

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