Le géant pharmaceutique Merck et un laboratoire américain ont annoncé des progrès samedi dans la conception d’un médicament administré par voie orale contre le Covid-19: leur antiviral en cours de test a eu des effets positifs dans la réduction de la charge virale.
« Sachant qu’il y un besoin non satisfait de traitements antiviraux contre le SARS-CoV-2, nous sommes encouragés par ces résultats préliminaires », a déclaré dans un communiqué Wendy Painter, la cheffe des médicaments de Ridgeback Biotherapeutics.
Merck a interrompu fin janvier son travail sur deux potentiels vaccins contre le Covid-19 mais continue ses recherches sur deux traitements contre la maladie, dont le molnupiravir, développé avec la société américaine Ridgeback Bio.
Le médicament a réduit de façon significative la charge virale chez les patients au bout de cinq jours de traitement, a indiqué l’entreprise samedi lors d’une réunion avec des spécialistes des maladies infectieuses.
La phase 2a du test (les essais comptent trois phases avant la possible commercialisation) a été conduite sur 202 patients non hospitalisés, ayant le Covid-19 avec des symptômes. Il n’y a eu aucune alerte en termes de sécurité, et « sur les quatre incidents sérieux rapportés, aucun n’a été considéré en lien avec le médicament étudié », a précisé le laboratoire.
Merck travaille aussi sur un traitement baptisé MK-711. Les premiers résultats des essais cliniques montrent une réduction de plus de 50% du risque de décès ou d’insuffisance respiratoire chez les patients hospitalisés avec des formes modérées à sévères du Covid-19, a fait savoir le groupe fin janvier.