Les vaccins semblent ainsi bien armés pour résister au variant Delta (le nouveau nom du variant indien) qui serait 50 à 60 % plus contagieux que le variant Alpha (ex-variant britannique), et ce à condition d’avoir reçu ses deux doses. La protection est ainsi particulièrement efficace deux semaines après la deuxième dose.
Une étude a été réalisée par les autorités britanniques et publiée début juin dans la revue médicale The Lancet. « Après une seule dose de Pfizer/BioNTech, 79 % des personnes avaient une réponse anticorps détectable contre la souche originelle (du virus), mais cela tombait à 50 % pour le variant Alpha, 32 % pour le variant Delta et 25 % pour le variant Beta », conclut cette étude en laboratoire.
En ce sens, il est très important d’être vacciné avec les deux doses pour être bien protégé. « Les chiffres dont nous disposons aujourd’hui, les recherches que nous conduisons en laboratoire, les données en provenance des lieux où le variant indien a remplacé le variant britannique en tant que principal variant, tendent à montrer que notre vaccin est très efficace, à près de 90 %, pour éviter le Covid-19 », a assuré jeudi 24 juin Alon Rappaport, directeur médical de Pfizer en Israël.
Dans un communiqué publié mercredi 23 juin, le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, pour sa part, indique que de nouvelles données délivrées par l’autorité sanitaire britannique (la Public Health England, PHE) ont démontré que le vaccin Covid-19 AstraZeneca offre des niveaux élevés de protection contre le variant Delta.
Deux doses du vaccin AstraZeneca/Oxford protègent ainsi à 92 % contre les hospitalisations après avoir contracté le variant Delta. Des résultats, « comparables à l’efficacité du vaccin pour éviter l’hospitalisation liée au variant Alpha », note Public Health England. En revanche, comme pour le Pfizer, l’efficacité contre les formes symptomatiques est bien moins importante avec une seule dose, de l’ordre de 30 %.